Congo-Brazzaville: Parlement - Le gouvernement s'explique sur l'impact de l'augmentation des prix du carburant

Six ministres ont répondu aux préoccupations de neuf députés le 8 août, à l'occasion de la séance de questions orales avec débats à l'Assemblée nationale. Les débats ont porté sur des sujets d'intérêt commun, dont l'impact de l'augmentation des prix du carburant à la pompe sur les secteurs de la santé et de l'éducation.

Répondant à la question du député Blaise Ambeto, le Premier ministre, Anatole Collinet Makosso, a rappelé qu'une grande partie des fonds générés par l'augmentation des prix du carburant a servi au paiement de la dette sociale et à l'amélioration des voiries urbaines à Brazzaville et Pointe-Noire.« Ces ajustements à la hausse ont été réalisés en prenant des mesures d'atténuation de leurs impacts sur l'économie et sur les ménages les plus vulnérables.

La première hausse de 5% des prix du super et du gasoil à la pompe nous a permis d'obtenir un gain d'environ 13 milliards FCFA. Les économies réalisées par l'État au titre de l'année 2023 se sont situées autour de 30 milliards FCFA. Là aussi, des mesures d'atténuation ont été prises, notamment la suppression de la contribution des parents d'élèves et la prise en charge des bénévoles et agents communautaires de l'enseignement, l'octroi généralisé des manuels scolaires à tous les élèves du primaire, l'achèvement des travaux préalables au lancement de la Camu, l'acquisition des vaccins et intrants, la réalisation de la campagne de vaccination contre la polio, le début de paiement de la contrepartie du financement du Fonds mondial dans le cadre de la riposte au VIH, à la tuberculose et au palu... », a-t-il déclaré.

Le chef du gouvernement s'est également exprimé sur les faiblesses observées dans les nominations des cadres civils, les dérives administratives et la restauration de l'autorité de l'État ainsi que les actions envisagées pour désengorger les prisons. Ceci au moment où l'on observe les évasions dans les commissariats de police où sont détenus certains délinquants par manque d'espace dans les maisons d'arrêt.

Non inscrite à l'ordre du jour de la plénière, la question sur les accords militaires et économiques passés entre le Congo et le Rwanda s'est également invitée suite à la ténacité de la députée Claudine Munari qui a reçu l'aval du président de l'Assemblée nationale, Isidore Mvouba. C'est ainsi que sans aller dans les détails, le chef du gouvernement a donné quelques éléments de réponse en remettant une documentation y relative à l'élue de Mouyondzi, dans la Bouenza.

Les autres questions ont porté, entre autres, sur le conflit homme-éléphant, la lutte contre les Fake news, l'incidence des Zones agricoles protégées sur l'économie nationale et l'obligation faite aux candidats au baccalauréat technique de passer des stages avant les inscriptions.

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