Au Tchad, le journaliste Oumar Ali Badour a été libéré jeudi 8 août. C'est le média Tchadinfos dont il est rédacteur en chef qui l'a annoncé. Il avait été emmené mercredi 7 août à l'Agence nationale de la sécurité d'État par des hommes encagoulés alors qu'il se rendait au commissariat du 8e arrondissement de N'Djamena pour une convocation judiciaire.
Oumar Ali Badour avait été convoqué le 7 août à midi par la police judiciaire, à N'Djamena, la capitale du Tchad. Peu après son arrivée, il avait été embarqué par des hommes armés et cagoulés et conduit à la Direction Générale de l'Agence Nationale de Sécurité (ANSE).
Le rédacteur en chef du site Tchadinfos.com, principale plateforme d'information en ligne du pays, a été libéré ce jeudi 8 août, après 24 heures de détention par les services de renseignement.
Le Directeur de publication de Tchadinfos, Madjissembaye Ngardinon, parle d'enlèvement et attend des explications, a-t-il indiqué à Guilhem Fabry de RFI.
À sa sortie des geôles de l'ANS, il nous a confié qu'il se porte très bien, qu'il n'a pas subi de violences. Nous étions très inquiet. Si on convoque quelqu'un, ça devrait se faire sur la base d'une plainte. Il se présente devant le juge qui lui notifie ce qu'on lui reproche et il peut s'expliquer. Mais on ne lui a rien notifié. Il a été enlevé. Ce que nous attendons, c'est qu'on puisse nous clarifier ce qu'on lui reproche, parce qu'(on ne peut pas enlever un journaliste comme ça, comme un bandit de grand chemin, puis le détenir pendant plus de 24h et puis le relâcher comme ça.