Le Ghana, premier producteur d'or sur le continent africain, vient d'inaugurer, ce jeudi 8 août à Accra, sa première raffinerie. Un chantier enfin abouti après plus de quatre ans de travaux. De quoi raffiner, non plus à l'étranger comme c'était le cas jusqu'à maintenant, mais bien localement, la totalité de ses plus de 100 tonnes extraites légalement chaque année de ses mines. Un pas décisif vers l'indépendance économique du pays selon ses dirigeants.
Plus de 400 kilos d'or par jour, c'est la quantité que la toute nouvelle raffinerie royale de l'or ghanéen promet de traiter à Accra. Mohammed Amin Adam, le ministre des finances du Ghana explique l'importance de cette industrie pour son pays.
« Le minage de l'or est la pierre angulaire de l'économie ghanéenne. Cependant, nos échecs jusqu'alors d'assurer une plus-value à travers toute la chaîne de ressource nous a empêché de récolter les bénéfices, de faire partie des dix plus gros producteurs d'or du monde ».
Les objectifs de la raffinerie sont multiples
Croissance économique accrue, réduction de la pauvreté : les promesses que permettrait cette nouvelle raffinerie s'enchaînent. La lutte contre les mines d'or illégales, un fléau au Ghana, en ferait également partie, selon le vice-président, Mahamadu Bawumia.
« La Royal Ghana Gold Refinery doit s'assurer que l'ensemble de sa matière première provient de sources responsables. Il y a donc une raison impérieuse, plus que jamais, de veiller à étouffer dans l'oeuf la menace du Galamsey ».
Prochaine étape, obtenir la certification internationale dite « LBMA », pour pouvoir exporter l'or raffiné, d'ici au coeur de la capitale du Ghana, vers les marchés mondiaux.