Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a lancé, officiellement les travaux de construction de l'unité de production d'argile calcinée et de la centrale solaire du Groupe ciments de l'Afrique (CIMAF), le jeudi 8 août 2024, à Ouagadougou.
Le tissu industriel bur-kinabè se renforce avec la construction d'une unité de production d'argile calcinée couplée à une centrale solaire. Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré a donné le top départ du démarrage des travaux de réalisation de ces projets, le jeudi 8 août 2024, à la zone industrielle de Kossodo, à Ouagadougou. Selon le Président directeur général (PDG) du Groupe Ciments de l'Afrique (CIMAF), Anas Sefrioui, l'initiative de réaliser l'unité de production d'argile calcinée témoigne de l'engagement de son entreprise envers l'innovation et l'exploitation des matières premières locales.
« L'argile calcinée que nous produirons servira de matière première alternative aux matières importées, notamment le clinker », a-t-il expliqué. Pour lui, il va réduire l'empreinte carbone et contribuer à la préservation de l'environnement sans occulter l'effet de réduction de l'impact des paiements en devises fortes. La construction de la centrale solaire, a-t-il souligné, atteste leur détermination pour les énergies renouvelables à travers la réduction de la dépendance aux combustibles fossiles, la diminution de l'empreinte CO2 de CIMAF et des émissions de gaz à effet de serre.
De l'Avis du PDG du Groupe ces deux projets devraient permettre d'améliorer la compétitivité du produit sur le marché et ce, grâce à la réduction des coûts de production qui profitera au consommateur final. Financés par la Société financière internationale (SFI), une filiale de la Banque mondiale, la construction de l'unité de production d'argile calcinée et de la centrale solaire va mobiliser des investissements respectifs de 30 milliards F CFA et 3,3 milliards FCFA, a renseigné Anas Sefrioui.
Pour le chef de l'Etat, le capitaine Ibrahim Traoré, cette initiative du Groupe CIMAF est une illustration parfaite de la politique d'industrialisation au Burkina. De ce fait, il a félicité le promoteur pour la mise en place de ce projet. « En effet, il s'agit de prendre la matière première sur notre sol, la transformer en produit fini pour être consommé au Burkina », a assuré le chef de l'Etat.
Incidence socio-économique
Cela va générer, a-t-il laissé entendre, des emplois tant au niveau du gisement exploité qu'à l'usine de calcination et également au niveau de la cimenterie.
« Nous espérons que cette technologie va permettre de réduire les coûts du ciment », a dit le président du Faso. Il a rassuré les investisseurs qui doutent encore que le Burkina est une aubaine d'investissement et que toutes les commodités sont mises en place pour pouvoir les accompagner. Le ministre du Dévelop-pement industriel, du Commerce, de l'Artisanat et des Petites et moyennes entreprises, Serge Gnaniodem Poda prononçant le discours du président du Faso, a fait savoir que l'entreprise dispose d'une expérience reconnue en matière d'investissements structurants.
Pour lui, les activités auront un impact socio-économique à travers la promotion de l'emploi et la formation d'une main-d'oeuvre qualifiée avec la création de 315 emplois directs et indirects, 100% burkinabè. Ce projet va permettre en outre, selon lui, la promotion d'une énergie verte et l'augmentation de son ratio dans le mix énergétique du pays et l'accroissement de l'assiette fiscale de l'Etat d'un montant de 9 milliards F CFA pour les cinq prochaines années.
Il a invité les ministres compétents à veiller à ce que le promoteur du projet d'extension de CIMAF mette en oeuvre les clauses des cahiers de charges afin que le fonctionnement de l'usine obéisse aux normes des standards internationaux et livre des produits de qualité aux consommateurs. M. Poda a, par ailleurs, annoncé que l'inauguration de cette usine est attendue dans 24 mois.