Ces éléments sont des figures symboliques représentant les concepts malgaches. Ils sont au nombre de six. Donc les voici !
L'alcool
Dans la joie comme dans la tristesse, le toaka est indispensable dans la tradition malgache en général. Cette boisson sert à exprimer le bonheur durant les événements festifs à savoir la circoncision, le mariage, l'exhumation des morts, comme elle anesthésie également la douleur, quand la famille perd un être cher. Lors du jôro, cérémonie de demande de bénédiction aux ancêtres, l'alcool est versé sur l'endroit sacré. Cette pratique est respectée dans la plupart des régions.
Le miel
Tantely ou antely, ce liquide visqueux sucré a une place prépondérante dans la coutume malgache. Avec son goût agréable, le miel est le symbole de la prospérité. Pour demander grâce à Dieu et aux aïeux, les descendants en versent autour du doany. Selon Rehindraza, un tenant traditionnel d'Ambondromifehy, un village situé à 60 km d'Antsiranana, « chaque famille doit avoir un flacon de miel dans son foyer. Le miel est bon pour la santé, il a des vertus médicinales ».
La mer
Ranomasina, ce mot malgache a deux sens. Si le premier veut dire l'eau salée, la suivante est l'eau sacrée. Oui, la mer purifie... C'est la raison pour laquelle les habitants du littoral s'y rendent chaque année afin de se débarrasser des souillures de l'âme.
Les pièces en argent
e vôlavotsy était la monnaie d'échange. Les Sakalava et autres groupes humains placent ce métal valeureux dans une assiette blanche contenant de l'eau propre, et quelques feuilles de manguier ou d'hasiñy. Selon la philosophie ancestrale, la pièce de monnaie en argent est un objet de rituel sacralisant les lieux de mémoire...
Le Zébu
Cet animal est aussi un symbole de la cohésion sociale, le fihavanana. Effectivement, pour mener à bien les cérémonies, la coutume exige fermement que le sang du zébu doit couler sur la terre sacrée. L'ascendant en a besoin afin de maintenir l'équilibre cosmique. Donc, plus l'offrande est conséquente, plus les ancêtres exaucent les vœux
La poudre de tabac
Paraky, Lobàka, tambako, tous ces noms sont attribués à cette herbe angoumoisine brune rousse prisée que les anciens consommaient quotidiennement. Elle peut être absorbée par le nez ou versée en petite quantité entre la lèvre inférieure et les incisives. Enveloppée dans un petit sachet en plastique, la poudre est posée sur le tombeau du défunt... D'après la croyance, même dans le monde des morts, ce dernier a toujours le plaisir d'apprécier cette substance...