Le Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme (le Fonds mondial) a approuvé une aide financière d'urgence de 2,5 millions de dollars US pour la fourniture de produits et de services essentiels pour la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme dans le Tigré, l'Amhara et l'Afar, régions du nord de l'Éthiopie en proie à des conflits.
L'aide financière sera mise en oeuvre pendant un an, soit du 1er septembre 2024 au 30 août 2025, sous la forme d'une subvention autonome administrée par l'UNICEF à titre de récipiendaire principal et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) à titre de sous-récipiendaire.
« Notre priorité absolue est de veiller à ce que la patientèle affectée par le conflit dans le nord de l'Éthiopie continue d'avoir accès aux services de prévention et de traitement, a affirmé Mark Edington, directeur de la Division de la Gestion des subventions au Fonds mondial. Nous comptons sur nos partenaires de confiance présents dans les régions touchées par le conflit, l'UNICEF et l'OMS, pour offrir les services essentiels aux personnes qui en ont besoin. Le Fonds mondial demeure fermement déterminé à aider les pays et les communautés à réagir aux crises sanitaires causées par les conflits. »
Le conflit dans le nord de l'Éthiopie a eu des impacts sur les programmes financés par le Fonds mondial dans les régions du Tigré, de l'Amhara, de l'Afar et du Benishangul-Gumuz. Dans ces quatre régions, où vit 36 % de la population éthiopienne, on recense 40 % des personnes vivant avec le VIH, 19 % des cas de tuberculose et 47 % des cas de paludisme. Les services offerts aux populations de ces régions ont été interrompus par le conflit et d'autres problèmes de sécurité.
Plus d'un an après la signature d'un accord de cessez-le-feu, les conséquences du conflit se font encore lourdement sentir au niveau de la prestation des services, de l'accès aux soins et des pénuries de médicaments. La destruction et le pillage des structures de santé et l'accès réduit aux soins de santé et aux ressources médicales de base ont occasionné une recrudescence des maladies évitables, dont le paludisme et le VIH, qui pose une sérieuse menace pour la santé publique. En outre, le conflit a gravement perturbé les programmes de lutte contre les maladies et la gestion de la chaîne d'approvisionnement des médicaments essentiels.
L'aide financière d'urgence de 2,5 millions de dollars US vient s'ajouter à trois nouvelles subventions totalisant plus de 441 millions de dollars US mises en oeuvre en juin dernier par le Fonds mondial et le ministère de la Santé de l'Éthiopie pour appuyer le progrès dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme et pour renforcer les systèmes de santé et communautaires éthiopiens durant la période 2024-2027.
Depuis 2003, le Fonds mondial a investi 3 milliards de dollars US en Éthiopie pour aider le pays à poursuivre ses progrès dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme, à bâtir des systèmes résistants et pérennes pour la santé et à protéger les acquis malgré les conflits, les déplacements massifs de population, l'insécurité alimentaire et de graves sécheresses.