Cote d'Ivoire: An 64 - Les trois symboles

éditorial

La Côte d'Ivoire célèbre, dans deux jours, son 64e anniversaire dans la ville de Grand-Bassam. Tout un symbole. Le Président de la République, Alassane Ouattara, présidera cette cérémonie.

Il est la dernière personne que le Président Félix Houphouët-Boigny annonçait par prémonition comme un digne successeur. Aujourd'hui, c'est dans un contexte de transformation totale de la Côte d'Ivoire que se déroulent ces festivités. Allons donc à Grand-Bassam.

Le sort ne l'a pas permis en 2023. La fête de l'indépendance, minutieusement préparée cette année-là, a été annulée au dernier moment. Le rappel à Dieu de l'ancien Président Henri Konan Bédié, le 1er août 2023, nous a tous ramenés à la réalité que seul le Seigneur détient le calendrier définitif de notre existence sur terre. Aujourd'hui, le ciel nous accor de sa faveur. Et après le rendez-vous manqué de l'année dernière, le pays retrouve ses couleurs.

Au sens propre comme au figuré. Les rues sont déco rées aux couleurs nationales, orange blanc et vert. La ville d'Abidjan respire mieux. Les constructions anar chiques, les installations encombrant les rues sont détruites. Donnant plus de visibilité et de clarté à la ca pitale économique. Abidjan fait sa toilette en un mot, et cela peut être constaté. Ainsi, comme prévu depuis 2023, c'est à Grand-Bassam que se dérouleront les festivités officielles des 64 ans de la Côte d'Ivoire.

C'est une série de symboles que traduit le choix de cette ville. Le premier symbole est historique. C'est une sorte de retour aux sources de la création de la Côte d'Ivoire moderne. Le Chef de l'Etat reste très attaché aux va leurs. La ville de Grand-Bassam est, en effet, la pre mière capitale du pays. Une partie de la lutte anti-coloniale s'y est déroulée. On peut se rappeler la marche organisée par des femmes d'Abidjan à Grand-Bassam du 22 au 24 décembre 1949, pour exiger la libération des dirigeants politiques emprisonnés sans jugement.

On peut se souvenir de la victoire éclatante (après un premier échec) des femmes conduites par Anne Marie Raggie, Marie Sery Koré et Odette Ekra sur le pont métallique de 150 mètres reliant les quartiers France et Impérial. Ce qui valut à ce pont de passer du nom de pont Eiffel (nom de son constructeur Gustave Eiffel) au pont de la victoire. Il est d'ailleurs inscrit au patri moine de l'Unesco. C'est cette mémoire de la Côte d'Ivoire que le Chef de l'Etat honore entre autres. S'il faut s'enraciner dans l'Histoire, il faut aussi regarder son rapport à l'actualité.

Ainsi, le deuxième symbole de cette 64e célébration de la Côte d'Ivoire reste la route. Elle-même symbole du développement du pays. Comme quoi, un symbole peut en cacher un autre. C'est sur l'autoroute de Grand-Bassam que les défilés auront lieu. La route précède le développement. Cette autoroute repré- sente tous les actes et projets de développement du pays. La Côte d'Ivoire compte aujourd'hui plusieurs infrastructures de ce type. L'autoroute du Nord qui s'est prolongée de Yamoussoukro à Bouaké, soit plus de 365 kilomètres d'autoroute d'Abidjan à Bouaké. Et le projet va continuer jusqu'à la frontière nord du pays.

L'autoroute fraichement achevée entre Yopougon et le carrefour Jacqueville. L'autoroute de contournement de la ville d'Abidjan, la Y4. Le boulevard de Marseille.

Les 3e, 4e et 5e ponts. Les échangeurs futuristes de Marcory, de Solibra, à la frontière des communes de Marcory et de Treichville et bientôt celui du carrefour Akwaba. Les échangeurs de la voie express d'Abobo et de l'entrée de la commune par la prison civile. Les tunnels de la Riviera et d'Abobo. Pour ne prendre en compte que des réalisations de la ville d'Abidjan. Revenons à Bassam. L'autoroute doit se prolonger. La deuxième partie est achevée et fait le bonheur des usagers de Grand-Bassam à Assouindé. La fin est la frontière avec le Ghana.

Le Ghana, on le sait, a été un pays de refuge pour plusieurs Ivoiriens, surtout les nantis du pouvoir déchu après l'élection du Président Ouattara. C'est cette même route qui mène au Togo, où des ressortissants ivoiriens ont également trouvé refuge dans la banlieue de la capitale, à Avepozo. De puis, ils sont pratiquement tous revenus au bercail... en passant par Grand-Bassam. Grâce aux bras ou verts des autorités ivoiriennes. Fêter sur cette route marque, de ce fait, le retour de l'unité ivoirienne et la projection d'un lendemain meilleur.

Troisième symbole, le Lycée d'excellence Alassane Ouattara (Leao) de Grand-Bassam. Cet établissement d'enseignement secondaire a fait 100% de réussite au Brevet d'études du premier cycle et plus de 98% au Baccalauréat. Il se trouve en bordure de l'autoroute.

Fruit de la coopération ivoiro-chinoise, il traduit l'esprit de diplomatie gagnante du gouvernement. Il ne faut pas oublier que « la Côte d'Ivoire est l'amie de tous et l'ennemie de personne ». Mais, c'est surtout toute l'oeuvre sociale de la présidence ivoirienne que ren ferme ce symbole qu'est le Leao. Les universités, les lycées, les collèges et les écoles primaires construits pour l'éducation des enfants et des jeunes du pays sont nombreux.

Derrière, il y a les centres hospitaliers universitaires, les hôpitaux généraux, les dispensaires, les centres de santé de premier contact qui ont été livrés sur toute l'étendue du territoire. Le Leao, c'est également le symbole de la politique de valorisation et de promotion des ressources humaines. Cet établissement d'excellence qui porte l'illustre nom du Chef de l'État est la preuve de l'investissement dans la jeunesse.

Et la jeunesse, c'est l'avenir. C'est donc une projection de la Côte d'Ivoire de demain. En somme, le lieu de célébration de l'an 64 nous plonge non seu lement dans notre histoire commune, tout en relevant notre unité retrouvée, mais aussi nous oriente vers une Côte d'Ivoire plus souriante demain.

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