Afrique de l'Ouest: Des experts de pays membres du GIABA outillés pour lutter contre le financement du terrorisme

Dakar — Des experts des pays membres du Groupe intergouvernemental d'action contre le blanchiment d'argent en Afrique de l'ouest (GIABA) ont achevé, vendredi à Dakar, une formation de dix jours dans la lutte contre le financement du terrorisme.

Cet atelier régional de formation entre dans le cadre du plan d'action prioritaire 2022-2024 de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) contre le terrorisme.

"Vous êtes désormais mieux outillés pour identifier et neutraliser les sources de financement du terrorisme et pour former d'autres professionnels dans cette lutte vitale", a déclaré Mademba Guèye, directeur général du Centre de formation judiciaire (CFJ) du Sénégal.

Il a indiqué que ces dix jours ont permis de renforcer les capacités collectives des participants face à la menace complexe du financement du terrorisme.

"Cette menace ne connaît pas de frontières et nécessite une réponse coordonnée et concertée de tous les acteurs concernés", a-t-il dit.

Mademba Guèye a renseigné que la collaboration entre le CFJ et le GIABA a permis d'explorer les cadres juridiques et institutionnels, les typologies et éléments constitutifs de l'infraction du financement du terrorisme, ainsi que les "meilleures pratiques" en matière d'andragogie.

Des certificats ont été délivrés aux participants de la formation lors de cet atelier de clôture.

"Nous avons formé un pool d'experts qui, une fois de retour dans leur pays, va aussi répliquer cette formation dans tous les différents secteurs qui sont impliqués dans la lutte contre le financement du terrorisme", a renseigné Mu'Azu Umar, directeur des politiques et de la recherche au GIABA.

Selon lui, le financement du terrorisme est un "phénomène très complexe" qu'il faut "prendre à bras-le-corps" à travers une "action de synergie".

"C'est à vous de décider de ce qui va se passer dans vos pays respectifs, et les prochaines étapes sont de mener une formation complète auprès de vos pays respectifs", a-t-il dit à l'endroit des futurs formateurs.

Mu'Azu Umar a précisé que l'objectif de la formation, c'est aussi de voir comment les terroristes parviennent à lever des fonds et comment ces fonds sont déplacés et utilisés.

"Des subventions vont nous aider à pouvoir mettre en oeuvre les recommandations qui ont été faites par les participants afin de pouvoir appuyer techniquement et financièrement les Etats membres", a-t-il souligné.

Seydou Barro, magistrat venant du Burkina Faso, affirme être "bien outillé" pour dispenser à son tour cette formation dans son pays. "La participation à cette formation nous a permis davantage de nous bonifier et cela va nous permettre d'être plus efficaces une fois de retour au pays", a-t-il fait savoir.

"Nous allons nous atteler à pouvoir divulguer cette formation auprès du public cible que sont les autorités qui interviennent dans la prévention, la répression du terrorisme et son financement ou dans le cadre d'enquêtes et de poursuites pénales", a ajouté M. Barro.

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