Ziguinchor — Le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement du territoire, Balla Moussa Fofana, a souligné, vendredi, à Ziguinchor, la nécessité d'avoir dans les municipalités des agents ayant des capacités dans le suivi des projets de développement.
"Au niveau de nos municipalités, nous avons un enjeu de suivi. Nous avons besoin dans nos municipalités de personnels habilités en conduite de projet, en ingénierie urbaine et en développement rural. Nous avons besoin de personnels qui ont cette capacité à pouvoir suivre la mise en oeuvre des projets et pouvoir tout de suite alerter quand on voit des enjeux, des retards et des défis au niveau des mairies", a-t-il déclaré.
Balla Moussa Fofana s'exprimait au terme d'une rencontre de suivi des activités du Projet de développement économique de la Casamance (PDEC), en présence du gouverneur Mor Talla Tine, des maires des soixante communes bénéficiaires du projet et des représentants des partenaires techniques d'exécution du PDEC.
"L'une des orientations que nous avons données, c'est que maintenant dans ces projets on va toujours renforcer la municipalité en un profil gestionnaire de projet pour pouvoir appuyer le maire qui n'a pas forcément l'habilité de faire ce travail de suivi", a ajouté le ministre.
Il a expliqué que ce renforcement dans les municipalités en un profil gestionnaire de projet "va permettre d'accélérer ce travail de suivi et de gestion".
Balla Moussa Fofana a expliqué que cette rencontre portait sur une discussion que son ministère voulait avoir autour du projet de développement économique de la Casamance (PDEC).
"L'objectif c'était de discuter avec les maires bénéficiaires du PDEC et voir quels sont les ajustements que nous devons prendre assez rapidement pour renforcer le niveau d'exécution de ce programme qui apporte pas mal de satisfaction", a ajouté le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement du territoire.
Il a informé que par rapport à ce programme, le taux d'avancement est à moins de 40% à Ziguinchor et environ 60% au niveau des autres communes bénéficiaires de la Casamance.
"Je dois remarquer ma satisfaction pour le travail qui a été fait par les maires bénéficiaires du PDEC. C'est un programme qui met au centre les maires. Ce sont les maires qui sont les acteurs qui portent ces projets et qui doivent les amener à bon port et c'est eux qui sont impliqués lors de la sélection de ces différents projets réalisés", a rappelé le ministre.
Mais, selon lui, "dans les processus de décaissement, de sélection et de tout ce qui est suivi, il y a encore des défis à relever".
Le ministre de l'Urbanisme, des Collectivités territoriales et de l'Aménagement du territoire et des élus territoriaux ont, lors de cet atelier, échangé sur les démarches à prendre pour un bon accompagnement des populations qui ont pris la décision de retourner au bercail après des années d'exil à cause du conflit en Casamance.
"Il y a le retour des populations que nous constatons de plus en plus en Casamance. Au niveau des municipalités nous devons prendre en charge ce défi et appuyer ces zones qui vont accueillir le retour des populations en tout ce qui est point d'eau, infrastructures de santé, éducation et des pistes", a plaidé Balla Moussa Fofana.
L'importance des pôles territoires, la grande réforme de la décentralisation à venir le programme spécifique pour la Casamance, étaient également au menu des discussions.
Le Projet de développement économique de la Casamance a pour objectif de contribuer au développement d'activités socio-économiques pour la lutte contre la pauvreté ainsi que des activités de nature à favoriser non seulement la consolidation de la paix en Casamance mais aussi de lutter contre le changement climatique.
En plus de la région de Ziguinchor, le Projet de développement économique de la Casamance intervient à Kolda et Sédhiou.
Il vise à "renforcer la gouvernance locale résiliente et inclusive axée sur la communauté, à améliorer [...] un meilleur accès aux marchés et aux services de base, mais aussi à une valorisation des opportunités socio-économiques des populations.