Sénégal: Daouda Ngom annonce 'des mesures fortes' pour atténuer l'impact de l'érosion côtière à Diembering

Diembering — Le ministre de l'Environnement et de la Transition écologique, Daouda Ngom a assuré vendredi à Diembering (sud) que "des mesures fortes" seront prises pour atténuer l'impact de l'érosion côtière sur la façade maritime de cette commune située dans le département d'Oussouye.

"Le gouvernement du Sénégal a pris la pleine mesure des impacts de l'érosion côtière à Diembering. Des études seront faites. Et des mesures fortes seront prises pour atténuer l'impact de l'érosion côtière dans cette partie du Sénégal", a-t-il déclaré.

Daouda Ngom procédait à Diémbering au lancement officiel de la cinquième édition du camp de reboisement, une initiative du conseil régional de la jeunesse de Ziguinchor (sud) pour lutter contre l'érosion côtière.

Des autorités administratives, des agents de l'inspection régionale des eaux et forêts de Ziguinchor , des associations communautaires et des acteurs locaux, ont pris part à ce camp de reboisement qui regroupe 150 jeunes de la région de Ziguinchor et des pays de la sous-région (Gambie et Guinée Bissau) . Il est prévu pour une durée de cinq jours.

"La lutte contre l'érosion côtière est une priorité pour le gouvernement du Sénégal. Nous venons de terminer la stratégie nationale de gestion intégrée du littoral", a informé Daouda Ngom.

%

Il a indiqué que son département" est en train de travailler sur un nouveau programme, déjà ficelé avec l'agence française de développement (AFD) et l'AGETIP, pour essayer de voir comment mettre en place un programme qui prendra en charge l'érosion côtière en Casamance, notamment à Kafountine , à Diembering et dans les zones insulaires".

"Ce programme est très avancé. Et, nous espérons que sous peu ce projet sera lancé parce que seuls les grands projets peuvent permettre de faire des ouvrages de grandes envergures qui permettent d'atténuer et de diminuer fortement les impacts liés à l'érosion côtière", a-t-il ajouté montrant du doigt les effets de l'avancée de la mer sur les filaos du littoral sud.

Il a salué l'apport du conseil régional de la jeunesse dans la stabilisation du littoral." Nous nous réjouissons que le conseil régional de la jeunesse puisse contribuer à la campagne nationale de reboisement, en reboisant des plants dans cette zone du littoral où nous avons noté une forte érosion côtière", a-t-il déclaré.

Par ailleurs, il a invité les populations à prendre des initiatives allant dans le sens de préserver l'environnement, avant de relever que "l'érosion côtière est devenue un phénomène international".

"Tous les pays qui sont touchés par l'érosion côtière, un phénomène accentué par les changements climatiques", a-t-il ajouté, soulignant que l'année 2024 est considérée comme l'année la plus chaude de l'histoire du monde.

"Nous sommes en train tous de vivre ce changement climatique aussi bien dans les pays en développement que les pays développés", a fait remarquer le ministre de l'environnement , avant d'encourager le conseil régional à continuer cette dynamique.

Le président du conseil régional de la jeunesse de Ziguinchor, Mamadou Talibé Diallo, a souligné que la structure qu'il dirige organise depuis 2019, ce camp de reboisement à Ziguinchor.

"L'objectif est d' apporter une réponse à l'érosion côtière qui s'est s'installée dans cette côte de Diémbering", a-t-il expliqué, soulignant que l'avancée de la mer est très significative, ici".

"Ce camp de reboisement est un prétexte pour pouvoir planter mais aussi faire l'éducation environnementale. Nous voulons que chaque jeune puisse s'engager à reboiser des arbres", a lancé M. Diallo , signalant qu'en quatre jours, les campeurs ont reboisé 3500 filaos sur un objectif de 5000 espèces.

Située sur le littoral sud, une zone particulièrement vulnérable et très affectée par l'érosion côtière accentuée par l'avancée de la mer, la commune Diembéring a progressivement vu sa plage et son couvert végétal disparaître sous les eaux.

AllAfrica publie environ 500 articles par jour provenant de plus de 100 organes de presse et plus de 500 autres institutions et particuliers, représentant une diversité de positions sur tous les sujets. Nous publions aussi bien les informations et opinions de l'opposition que celles du gouvernement et leurs porte-paroles. Les pourvoyeurs d'informations, identifiés sur chaque article, gardent l'entière responsabilité éditoriale de leur production. En effet AllAfrica n'a pas le droit de modifier ou de corriger leurs contenus.

Les articles et documents identifiant AllAfrica comme source sont produits ou commandés par AllAfrica. Pour tous vos commentaires ou questions, contactez-nous ici.