En Côte d'Ivoire, la Commission électorale indépendante a prévu de mener du 30 septembre au 31 octobre 2024 une révision de la liste électorale, à un an de la présidentielle prévue pour octobre 2025. Un calendrier auquel s'est opposé ce vendredi 9 août un collectif de partis politiques et d'organisations de la société civile, qui réclame l'extension de l'opération jusqu'à mi-2025.
C'est au siège du Parti démocratique de Côte d'Ivoire, le PDCI, dans le quartier Cocody d'Abidjan, que s'est tenu le point presse commun du collectif.
Onze partis et mouvements politiques étaient présents, dont les principaux partis d'opposition, le PDCI et le Parti des peuples africains, PPA-CI, Génération et peuples solidaires, Mouvement des générations capables et le Conseil pour la justice, l'égalité et la paix, ainsi que deux groupements d'organisations de la société civile. Le vice-président du PDCI Georges Philippe Ezaley, premier à prendre la parole, a salué un rare moment d'unité.
« Le PDCI-RDA ne pouvait être absent au rassemblement de partis politiques ivoiriens et de la société civile, quels que soient nos différents bords politiques, à l'effet d'atteindre cet important objectif de l'organisation d'élection présidentielle véritablement démocratique en octobre 2025, pour un nouveau départ de notre pays. »
Le collectif s'est donné pour porte-parole l'ex-première dame Simone Ehivet Gbagbo, présidente du parti d'opposition MGC. Dans sa déclaration, celle-ci a exposé leurs deux objectifs. Le premier est d'établir un front commun pour réclamer des réformes en profondeur du système électoral. Le second est d'exprimer leur désaccord face à l'opération de révision de la liste électorale annoncée par la Commission électorale indépendante.
« Nous estimons que l'inscription de nouveaux majeurs et de nouveaux électeurs sur la liste électorale ne doit pas être limitée dans le temps. Nous demandons que la liste électorale soit ouverte jusqu'à trois mois de l'élection présidentielle d'octobre 2025, c'est-à-dire jusqu'à la fin du mois de juillet 2025. »
Le collectif demande également l'organisation d'un dialogue inclusif avec l'opposition et la société civile... pour conduire « à une élection inclusive, crédible et transparente en 2025 ».