En Côte d'Ivoire, le 14 juillet dernier, lors d'un meeting tenu à Bonoua, l'ancien président, Laurent Gbagbo appelait au rassemblement de l'opposition pour reprendre le pouvoir lors de l'élection présidentielle prévue en octobre 2025. Ce message a été entendu par l'ex-premier ministre, Guillaume Soro. Dans une déclaration publiée vendredi 9 août, son parti, Générations et Peuples Solidaires (GPS), décide de saisir la main tendue par le leader du Parti des peuples africains PPA-CI.
Alors qu'il est en exil hors de Côte d'Ivoire, le patron de Génération et Peuples Solidaires, répond à l'appel pour l'union de l'opposition qu'a lancé Laurent Gbagbo en juillet dernier. Sur sa page facebook, Guillaume Soro demande à ce que, lui, et l'ex-président Gbagbo, soient réinscrits sur les listes électorales et redeviennent éligibles dans la perspective de la présidentielle de 2025.
L'ex-Premier ministre se dit prêt à engager des discussions pour une collaboration avec le PPA-CI de Laurent Gnagbo. Ce qui ne surprend par le secrétaire général adjoint du PPA-CI, César Etou, comme il l'a rapporté à Frédéric Garat de RFI :
Une « exclusion arbitraire et injuste des élections de 2025 en Côte d'ivoire », estime Générations et Peuples Solidaires, le parti de l'ancien premier ministre Guillaume Soro, en exil depuis fin 2019.
L'unité comme principal enjeu
Le GPS rappelle également le rôle joué par les deux hommes politiques pour la signature en 2005 de l'Accord de Pretoria qui a permis la participation de tous les opposants aux élections présidentielles sans exclusion.
La formation politique, dirigée par l'ex-président de l'Assemblée nationale ivoirienne, se dit favorable à l'unité, seule voie possible « pour rétablir une compétition politique équitable, inclusive et transparente en Côte d'Ivoire ». En rupture de ban avec Alassane Ouattara depuis 5 ans, Guillaume Soro avait renoué le contact en avril dernier à travers deux coups de téléphone.