Le Premier ministre, chef du gouvernement a persisté et signé. Il s'est rendu à l'Assemblée nationale pour y présenter la PGE malgré la controverse orchestrée par l'opposition qui indique la non-conformité de la démarche à la Constitution. Ses députés, emmenés par Siteny Randrianasoloniaiko, ont donc quitté l'Hémicycle pour marquer leur désaccord. Cependant, la session spéciale continue malgré leur absence.
La vie politique, même si elle comporte des accrocs, se déroule quand même normalement. La date des élections communales proposée par la CENI a été entérinée par le Conseil des ministres. Le scrutin aura bien lieu le 11 décembre. La machine électorale va donc être mise en branle incessamment. La semaine a été marquée également par l'intervention très médiatique de l'ancienne directrice de cabinet de la Présidence de la République qui a été condamnée par la justice britannique pour une affaire de corruption et relâchée après trois ans passés en prison.
Sur le plateau de France 24, elle a affirmé avoir été totalement blanchie, mais ses affirmations ont été très vite contredites par les autorités judiciaires qui maintiennent toutes les charges pesant sur elle. L'affaire Romy Voos Andrianarisoa n'est donc pas close. Elle va cependant cesser de faire la une de la presse nationale qui préfère s'intéresser aux multiples difficultés des Malgaches dans leur vie quotidienne. Ils sont en prise avec une inflation qui mine de plus en plus leur pouvoir d'achat. Ils supportent tant bien que mal les coupures d'eau et d'électricité devenues leur lot quotidien.
Les Jeux olympiques de Paris ont dominé une actualité internationale qui est pourtant toujours aussi tourmentée. Ces quinze jours ont été l'occasion pour le monde entier de célébrer la fête du sport. Les exploits des athlètes ont été suivis par des millions de passionnés. Les Français ont retrouvé la joie du partage sur les stades et ils ont communié avec leurs héros. La politique s'est faite discrète, éclipsée par la ferveur des citoyens durant les compétitions sur les stades.
La guerre n'a pas cessé au Proche-Orient. L'Iran rumine sa vengeance après l'humiliation que lui a fait subir Israël. L'assassinat de son hôte palestinien, chef du bureau politique du Hamas pousse ses dirigeants à envisager une riposte pouvant entraîner la région dans une conflagration généralisée. Pour le moment, tous les observateurs sont réduits aux conjectures. Les Israéliens disent qu'ils sont prêts à répondre à toutes les attaques. Ils ont été furieux de voir la nomination d'un de leur pire ennemi à la tête du Hamas. Les efforts diplomatiques ont cependant repris.
La campagne présidentielle américaine a pris une nouvelle tournure avec la nomination du colistier de Kamala Harris, Tim Valls. Celui qui sera son vice-président est un progressiste pouvant plaire à l'électorat modéré. Il a été chaleureusement accueilli par les partisans démocrates lors de leur meeting à Philadelphie. Le premier débat télévisé entre Donald Trump et Kamala Harris est programmé début septembre.
Le Vénézuela est dans la tourmente après la proclamation des résultats de l'élection présidentielle. Nicolas Maduro, candidat à sa propre réélection, est déclaré vainqueur. La communauté internationale soupçonne une fraude massive. Malgré les protestations de l'opposition et les manifestations de la population, il ne veut pas procéder aux vérifications des bulletins de vote, fort du soutien de l'armée.
La parenthèse des jeux olympiques va se fermer et le monde va retourner aux problèmes qu'il connaît. Les tensions ne se sont pas apaisées malgré les efforts déployés par la communauté internationale. Cependant, la confrontation n'est plus une fatalité. Une petite éclaircie commence à apparaître.