Madagascar: Fiscalité - La hausse de l'Irsa écartée

La hausse de l'Impôt sur les revenus salariaux et assimilés (Irsa) figurait dans les discussions avec le Fonds Monétaire International. Toutefois, aucune décision n'a encore été prise.

DES précisions, à toutes fins utiles. La ministre de l'Économie et des Finances, Rindra Hasimbelo Rabarinirinarison a tenu à préciser quelques points par rapport à une éventuelle hausse de l'Impôt sur les revenus salariaux et assimilés (IRSA).

La célérité de la propagation de l'information sur les réseaux sociaux a pris de court les travailleurs malgaches. Selon le Grand argentier, interrogé par les journalistes au gymnase couvert de Mahamasina, « il s'agit en effet d'une discussion qui a été abordée avec le Fonds Monétaire International, dans le cadre de la Facilité Élargie de Crédit. Cependant, ce ne sont pas toutes les discussions avec le FMI qui peuvent se transformer en décisions. Les décisions et résolutions prises par le gouvernement figurent dans le tableau de repère du site de cette institution financière ».

La direction générale des Impôts, dans un communiqué sorti la veille de cette intervention, a démenti toute décision gouvernementale d'augmenter de 20 à 25 % l'Irsa. Elle évoque même la divulgation de fausses informations sur les réseaux sociaux et dans certains médias.

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« Suite à la propagation de fausses informations sur les réseaux sociaux et certains médias, sur l'augmentation à 25 % de l'Irsa, la direction générale des Impôts confirme que le taux d'imposition à l'Irsa de la tranche supérieure de revenus est fixé à 20 % et demeure inchangé », peut-on lire dans cette missive, signée de la main de Germain, directeur général des Impôts.

L'annonce d'une possible hausse de l'Irsa a déjà donné des sueurs froides à une certaine couche de travailleurs, ceux dont les revenus sont supérieurs.

Stade de projet

Dans le code des impôts, suivant la Loi de Finances de cette année, les salariés qui sont payés à moins de 350 000 ariary sont exemptés de l'Irsa, c'est-à-dire qu'ils doivent 0 % à l'administration fiscale. Pour un revenu compris entre 350 001 et 400 000 ariary, les salariés doivent payer 5 %, et ainsi de suite, jusqu'aux salariés compris dans la tranche de revenus supérieurs (plus de 600 000 ariary) dont le taux est actuellement de 20 %.

« C'est cette tranche supérieure qui a fait l'objet de négociations avec le FMI. Il s'agit de discussions et non de décisions. Les décisions doivent d'ailleurs figurer dans la Loi de Finances pour être effectives », explique la ministre de l'Économie et des Finances.

Le ton a été donné quelques mois auparavant, lorsque la Loi de Finances rectificative 2024 était encore au stade de projet. « Les discussions avec le FMI se sont surtout articulées sur l'équilibre entre les recettes et les dépenses de l'État. Je l'ai déjà expliqué au parlement lors de la présentation de la Loi de Finances rectificative en juin dernier », soutient la ministre Rabarinirinarison. Elle avait expliqué aux députés lors de son intervention le 7 juin que «ce n'est pas encore le moment d'augmenter la pression sur les contribuables et de rehausser la pression fiscale, même si la direction générale des Impôts a déjà entrepris certaines actions dans ce sens les cinq premiers mois de cette année ».

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