Jeudi soir, la boxeuse camerounaise Cindy Ngamba a décroché à Roland-Garros la première médaille olympique, en bronze, de l'histoire de l'équipe olympique des réfugiés, battue en demi-finales par la Panaméenne Atheyna Bylon, dans la catégorie des -75 kg.
Victorieuse de la Française Davina Michel en quarts de finale, Cindy Ngamba avait assuré la première médaille de l'équipe olympique, puisqu'en boxe les quatre demi-finalistes sont assurées d'une médaille. Elle sera donc de bronze, après sa défaite aux points sur décision partagée des juges (4-1), à l'issue des trois rounds.
Cindy Ngamba a le statut de réfugiée au Royaume-Uni où elle est arrivée à 11 ans, en raison de la répression de l'homosexualité dans son pays de naissance, selon sa fiche sur le site du CIO.
Porte-drapeau lors de la cérémonie d'ouverture sur la Seine le 26 juillet avec le taekwondoïste syrien Yahya el-Ghotany, Cindy Ngamba a perdu le premier round, puis est revenue dans la partie après le deuxième round, mais a fini par céder dans la dernière reprise, sur le court Philippe-Chatrier.
L'équipe olympique des réfugiés a été créée par le Comité international olympique en 2015, année marquée par le déplacement de millions de personnes, notamment en raison de la guerre en Syrie.
Absente des Jeux d'hiver, cette délégation avait présenté dix athlètes dans trois disciplines en 2016, et 29 aux JO-2020 de Tokyo, dans douze disciplines.
A Paris, ils sont 36 sportifs - 23 hommes et 13 femmes - venus de onze pays qui composent l'équipe olympique des réfugiés aux JO, venus d'Afghanistan, Syrie, Iran, Soudan, Sud-Soudan, République démocratique du Congo, Erythrée, Ethiopie, Cameroun, Cuba et Venezuela.