Du 1er janvier au 30 juin 2024, le Bureau conjoint des Nations unies aux droits de l'homme (BCNUDH), a documenté 2 355 violations et atteintes aux droits de l'homme sur l'ensemble du territoire congolais ayant fait 6 309 victimes.
La situation sécuritaire dans les provinces affectées par les conflits au cours de la période en revue, a été caractérisée par une montée de la violence armée entre la coalition FARDC/Volontaires pour la défense de la patrie (VDP)/Wazalendo et le M23 appuyé par les Forces armées rwandaises.
En outre, les groupes armés comme les ADF, la CODECO, les FDLR, les Maï-Maï, Nyatura et autres, ont été auteurs de nombreux abus sur les populations civiles, note le BCNUDH dans son rapport.
Cette situation a occasionné des mouvements de populations ainsi de nombreuses entraves à la délivrance de l'assistance humanitaire aux personnes qui en ont besoin.
Les groupes armés en tête
Selon ce rapport, au Nord-Kivu, le Petit-Nord, reste la partie du territoire la plus affectée, avec 682 violations et atteintes aux droits de l'homme. En particulier, les membres du M23 ont commis 212 atteintes, ceux des Nyatura 88 cas, ceux des FDLR 56 cas et ceux de divers autres groupes armés, 56 cas.
Au Grand Nord, le BCNUDH a documenté au total 474 violations et atteintes aux droits de l'homme. Les groupes armés ont été responsables de 312 cas, notamment les ADF 152 cas, les Maï-Maï 127, et le M23 17 cas.
Les agents de l'Etat sont quant à eux responsables de 162 violations, soit avec 78 violations.
Atrocités contre les civils
En Ituri, malgré la signature par les membres de groupes armés et leaders communautaires d'engagements de cessation des hostilités, les attaques contre les populations civiles ont persisté.
Le BCNUDH a documenté 333 violations et atteintes aux droits de l'homme, dont 290 atteintes commises par les groupes armés, en particulier la CODECO 142, les ADF 97 cas, le groupe Zaïre 22 cas.
Les agents de l'Etat sont responsables de 43 violations des droits de l'homme.
Les fonctionnaires du Tanganyika
Dans la province du Tanganyika, le BCNUDH a documenté 174 violations et atteintes aux droits de l'homme.
Les groupes armés ont été responsables de 71 cas des abus des droits de l'homme notamment les Apa Na Pale avec 55 atteintes, les Maï-Maï avec 14 atteintes.
Les agents de l'Etat sont responsables du plus grand nombre de violations des droits de l'homme durant la période en revue, soit 103 cas.