Congo-Kinshasa: Enregistrement à l'état civil - Le renforcement de la sensibilisation de la communauté s'impose

Une journée d'orientation avec les différents acteurs autour du thème " Renforcer des liens entre le système d'enregistrement des faits d'état civil, des statistiques y afférentes et le système d'identité juridique grâce à la transformation numérique du service" a été organisée, le 10 août à Kinshasa, dans le cadre de la commemoration de la Journée africaine de l'état civil célébrée le 10 août de chaque année par l'Unicef, en collaboration avec le ministère de l'Intérieur.

Les différents acteurs ont été sensibilisés à l'importance de l'enregistrement à l'état civil, car la République démocratique du Congo (RDC) connaît un faible taux en la matière. Pour changer la tendance, le renforcement de la communication est une nécessité.

" Il ressort, en ce qui concerne la RDC, un besoin du renforcement de communication sur la sensibilisation pour relever le taux d'enregistrement de naissance qui est de 40 % vers un taux meilleur d'atteindre les Objectifs de développement durable ", a fait savoir le spécialiste de protection de l'enfant, enregistrement des naissances à l'Unicef, Diouf Massamba. Il a salué la tenue de cette activité en ces termes: "Nous sommes très heureux pour cette activité qui nous a donné l'opportunité d'échanger sur plusieurs thématiques, notamment l'enregistrement des naissances en RDC et en Afrique".

En dépit des efforts fournis par le pays et ses partenaires dont l'Unicef, Diouf Massamba a reconnu qu'il y a des defis à relever en la matière, par exemple, en ce qui concerne la collaboration entre les différents services de l'Etat et autres.

Pour sa part, le chef de division au ministère de l'Intérieur et point focal national à l'état civil, Belly Lunanga, s'est appesanti sur la prise en charge des opérations d'enregistrement, d'identification de la population par l'Etat, le soutien financier et technique pour la production, notamment le registre et autres documents importants ainsi que le lien qui existe entre l'enregistrement à l'état civil et l'identification de la population ou l'identité juridique.

Intervenant de son côté, l'experte juriste de l'Office national de l'identification de la population (Onip), Chantal Lukadi, a démontré l'importance du Fichier général de la population (FGP) défini comme étant une référence unique pour l'idéntification des individus, une source unique des données utilisées pour la production de tous les titres et documents sécurisés. Elle a expliqué l'interopérabilité qui existe entre le système de l'état civil et le FGP.

Le système de l'état civil, a- t-elle souligné, ne peut pas marcher seul sans le FGP et vice-versa. Ce sont les faits de l'état civil qui alimentent le FGP, notamment les nouvelles naissances, les décès, les mariages. "Une fois qu'il y a mariage, naissance ou décès, on enregistre à la commune et on délivre une attestation de décès ou un acte de naissance avant de faire le rapport à l'Onip pour l'enregistrement dans le FGP", a -t-elle révélé.

Chantal Lukadi a insisté sur l'importance de l'identité de la population qui est vraiment primordiale. Elle a, par ailleurs, martelé que le système de l'état civil concerne tout Congolais vivant sur le territoire national, tout étranger vivant sur le territoire national, tout Congolais vivant à l'étranger.

Rappelons que la journée d'échange sur l'enregistrement à l'état civil a connu la participation de plusieurs acteurs venus notamment des ministères de l'Intérieur, de la Santé publique, de l'Institut national des statistiques, de l'Onip, de l'Unicef, sans omettre les journalistes, membres du Réseau des journalistes amis de l'enfant.

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