Un Mauricien âgé de 39 ans a sollicité le ministère des Affaires étrangères, hier, pour être rapatrié de la Thaïlande. Il dit être en détresse à Phuket et a rempli le formulaire prévu pour les Mauriciens en difficulté à l'étranger. Son histoire commence par une offre d'emploi prometteuse qui tourne rapidement au cauchemar.
En juin, le jeune homme, qui se présente comme un ancien « Club Manager » de quatre boîtes de nuit à l'étranger, a reçu une offre d'emploi pour devenir directeur général dans une boîte de nuit à Patong, Phuket. Cette offre, reçue un lundi pour commencer le vendredi suivant, promettait un salaire mensuel de quelques Rs 330 000 (250 000 bahts), dont 50 000 bahts comme salaire de base, plus des commissions sur les revenus, ainsi qu'un contrat et un permis de travail.
Séduit par cette offre alléchante et d'un emploi dans l'épicentre festif de la célèbre station balnéaire du sud-est de la Thaïlande, avec ses restaurants, boîtes de nuit, bars et cabarets, il a décidé de quitter le pays étranger, où il avait travaillé pendant sept ans, pour se rendre à Phuket.
«J'ai payé le voyage de mes propres fonds et suis arrivé sur place avec un visa touriste, mais dès mon arrivée, les promesses se sont évaporées. Je n'ai reçu ni salaire ni permis de travail et contrat. J'ai dû vivre de mes économies jusqu'à ce que celles-ci s'épuisent. Un collègue me laisse habiter chez lui temporairement. Ma famille à Maurice a des contraintes financières et je me retrouve sans ressources», raconte notre compatriote.
Des activités pas nettes
Il poursuit que le propriétaire de la boîte de nuit, malgré ses promesses, n'a pas honoré son engagement de paiement. La boîte a finalement fermé ses portes, faisant faillite. De plus, le père du propriétaire, qui serait, toujours selon lui, lié à des activités pas nettes à Phuket, a menacé de lui causer du tort s'il contactait les autorités.
Après avoir soumis une requête formelle au ministère des Affaires étrangères, le Mauricien a reçu un appel du haut-commissaire de Maurice à Kuala Lumpur, qui a assuré qu'il ferait tout pour faciliter son rapatriement.
Après sa mésaventure, le Mauricien conseille maintenant aux compatriotes de ne pas répéter son erreur et de veiller à obtenir un permis de travail et un contrat avant d'accepter toute offre d'emploi à l'étranger.
Sollicité, le ministère des Affaires étrangères a confirmé la réception de la requête et assure que la mission diplomatique la plus proche, soit celle de Kuala Lumpur, est en contact avec le jeune homme pour lui apporter l'assistance nécessaire.
Mise à jour : Il nous revient que ce matin, d'autres Mauriciens en Thaïlande ont contribué pour qu'il puisse s'envoler pour Kuala Lumpur d'où il sera rapatrié.