L'ONG Alerte Internationale a dénoncé, vendredi 9 août, les conditions inhumaines dans lesquelles sont détenues plusieurs personnes dans les cachots civils et militaires de Goma, au Nord-Kivu. Ces révélations ont été faites lors d'un atelier réunissant les secrétaires des parquets, les responsables des cachots, et les agents pénitentiaires de la ville.
John Kazembe, chargé du projet « Accès à la justice » au sein de l'ONG, a exprimé son indignation face à la situation, déplorant le fait que même des enfants de moins de 12 ans sont incarcérés sans que leurs parents en soient informés. « Nous avons trouvé des personnes emprisonnées dans des conditions plus qu'inhumaines.
Un petit cachot de moins de 4 m² abrite plus de 20 personnes, qui sont contraintes de satisfaire tous leurs besoins sur place. C'est pourquoi nous avons jugé nécessaire de rappeler aux secrétaires des parquets, aux responsables des cachots et aux agents pénitentiaires leurs obligations légales », a déclaré John Kazembe.
Au cours de leur inspection, les membres de l'ONG ont découvert l'existence de cachots clandestins, où de nombreuses personnes sont détenues de manière arbitraire, sans aucun document justifiant leur détention. Cette situation a conduit à la libération d'environ 47 personnes par une commission mixte composée de magistrats civils et militaires à Goma.
Depuis plusieurs mois, l'ONG Alerte Internationale, en partenariat avec Pole Institute et l'ONG IPeace, mène des actions dans le cadre du projet « Accès à la justice » pour réduire les souffrances de la population en matière d'accès à la justice.