La zone de santé d'Iboko, située dans le territoire de Bikoro à plus de 200 kilomètres de Mbandaka, dans la province de l'Équateur, fait face à une sérieuse pénurie d'eau potable. Seulement 7 % de la population locale a encore accès à cette ressource vitale, alors que la plupart des puits de forage manuel et des sources améliorées se sont taris. Même les ruisseaux utilisés pour la fermentation du manioc, aliment de base de la région, sont touchés par cette sécheresse.
Cette situation a des répercussions sur la santé publique. Le Dr André Boosa, médecin chef de la zone de santé d'Iboko, constate une recrudescence des maladies liées à l'utilisation d'eau contaminée. De plus, selon lui, la pénurie d'eau favorise la persistance de l'épidémie de M-pox (Monkeypox) dans la région.
« Avec le projet Villages assainis, nous avions initialement 88 forages manuels, 21 sources améliorées et des forages mécaniques, ce qui assurait une couverture en eau potable pour 39 % de la population. Aujourd'hui, ce pourcentage est tombé à moins de 7 %, car la plupart des infrastructures mises en place par ce projet sont tombées en panne, et la sécheresse a presque tari toutes les sources améliorées », a déclaré le Dr Boosa.
Il a également souligné les difficultés quotidiennes rencontrées par les habitants pour accéder à l'eau : « La corvée d'eau est devenue un véritable calvaire. Les populations passent des heures à chercher ne serait-ce qu'une petite quantité d'eau, et certaines n'en trouvent même pas. »
Face à cette situation, le Dr Boosa a lancé un appel à l'aide : « Nous lançons un SOS à toute personne de bonne volonté qui peut nous venir en aide. »