La Journée internationale de la jeunesse a été célébrée, vendredi 9 août 2024, au Burkina Faso, en présence de milliers de jeunes venus des quatre coins du pays, mais aussi de plusieurs pays africains. Elle aura eu, pour cette jeunesse en quête de repère, un goût achevé de prise en compte de ses potentialités à valoriser.
Le Président du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, qui a personnellement présidé cette rencontre a donné un cours d'histoire aux participants. Il a mis en avant les possibilités des jeunes du continent qui ont le devoir historique de jouer pleinement leur partition dans ce concert des nations. Le thème de cette édition, « Intégration, sécurité, paix et développement : rôle de la jeunesse africaine », s'inscrit dans l'actualité commune au trio, Burkina Faso-Mali-Niger qui a décidé de prendre son destin en main sous la houlette de la Confédération Alliance des Etats du Sahel (AES).
Il s'agit d'une nette interpellation de la jeunesse à tenir son rôle de véritable fer de lance pour donner à l'humanité cette chance de voir tomber les chaines de la soumission entretenues depuis des siècles. Si à chaque génération s'impose une bataille, la jeunesse africaine et singulièrement celle des pays membres de l'AES sait bien qu'il lui incombe la responsabilité historique de faire face à cette barbarie terroriste.
C'est pourquoi à ce rendez-vous avec la frange dominante de la population, le Président Traoré a salué l'engament des forces combattantes dressées comme un seul homme pour faire échec à ceux qui rêvent de voir le Burkina Faso à genou. Ce combat est aussi et surtout celui des jeunes qui se sont massivement enrôlés dans les Forces de défense et de sécurité (FDS), mais aussi au sein des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), aujourd'hui en première ligne au front.
Au résultat, l'ennemi recule avec 69% du territoire déjà sous contrôle, selon le ministre en charge de la défense. Preuve que chaque jour, les indésirables payent un lourd tribut de l'ignominie. Pour continuer sur cette lancée victorieuse, Ibrahim Traoré a appelé la jeunesse à se départir de trois vices qui les éloigneront des grands hommes ayant donné de leur vie pour que nous entretenions les nôtres : la lâcheté, la traîtrise et l'incompétence.
Trois maux que le président considère comme les plus toxiques, en ces temps où le Burkina Faso et l'Afrique sont en proie à l'insécurité, à la pauvreté et à l'impérialisme. Au moment où l'agresseur se dévoile de plus en plus, cette jeunesse de l'AES doit pouvoir mesurer la gravité de la situation. Bien plus, c'est tous ces jeunes épris de paix et de justice qui sont invités à quitter le camp de la médiocrité et de la collusion pour prendre leur destin en main. En d'autres termes, que cette jeunesse soit celle qui jette la motte de terre et non le caillou sur la case familiale. En a-t-elle les compétences et les qualités ?
La réponse est oui. Et le président du Faso de prendre l'exemple des forces combattantes de ces trois pays qui, mises ensemble, contribuent à écrire les plus belles pages de la résistance militaire en Afrique, ces vingt dernières années. Des théâtres d'opérations sur le continent, passés comme actuels, fondent nos dirigeants dans leur conviction que les Africains auront en face d'eux, des interventionnistes appuyés par des répondants locaux.
La jeunesse de l'AES est donc interpellée parce qu'un peu partout ailleurs, elle constitue un modèle pour bien de jeunes embrigadés, tant le combat d'éveil des consciences est noble. Elle ne doit donc pas faillir au risque de manquer son rendez-vous avec l'histoire.