La première compagnie aérienne d'Afrique, Ethiopian Airlines, vient de signer un accord avec une entreprise émirienne pour construire d'ici à cinq ans ce qui devrait devenir le plus grand aéroport d'Afrique, à 45 km d'Addis-Abeba. Selon le transporteur aérien national, l'actuel aéroport de la capitale éthiopienne sera bientôt saturé.

Le PDG d'Ethiopian Airlines, Mesfin Tasew, ne voit pas le trafic aérien ralentir, bien au contraire. Selon lui, l'actuel aéroport de Bole, situé à 6 km au sud-est de la capitale éthiopienne, atteindra bientôt sa capacité maximale, 25 millions de passagers par an. Sa compagnie en a déjà transporté plus de 17 millions cette année.

Mesfin Tasew fait un pas de plus vers la réalisation d'un projet évoqué depuis 2018 : un nouvel aéroport à Bishoftu, à 45 km au sud-est d'Addis-Abeba. Pouvant accueillir 60 millions puis 100 millions de passagers par an, quatre fois plus qu'aujourd'hui, doté de 4 pistes et pouvant parquer 270 avions, ce serait le plus grand aéroport du continent qui sortirait de terre en 2029.

Le coût de la première phase est évalué à 6 milliards de dollars. Le PDG d'Ethiopian Airlines se dit confiant de pouvoir les réunir sous forme de prêts, des compagnies sont intéressées, a-t-il précisé. Pour l'instant, un accord préliminaire est signé avec Sidara, une société d'ingénierie basée à Dubaï, pour qu'elle conçoive le nouvel aéroport et qu'elle aide Ethiopian Airlines à recruter les sous-traitants pour sa construction.

L'Éthiopie, qui doit reprendre les discussions avec la Somalie la semaine prochaine sous la médiation de la Turquie au sujet d'une autre infrastructure, le projet de port sur la côte du Somaliland, qui divise Addis-Abeba et Mogadiscio. La rencontre des deux ministres des Affaires étrangères est prévue à Ankara.