Dakar — La position de l'Union des magistrats du Sénégal (UMS) sur le départ du Chef de l'Etat du Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et l'ouverture de cette instance à d'autres personnalités ainsi que la journée sans presse annoncée "pour faire face au pouvoir", sont les principaux sujets au menu des quotidiens reçus lundi à l'Agence de presse sénégalaise (APS).
En Assemblée générale samedi au King Fahd Palace, l'Union des magistrats du Sénégal s'est prononcée sur plusieurs sujets dont le départ du président de la République du Conseil supérieur de la magistrature. Cette rencontre, qui se tenait traditionnellement à Saly, a eu lieu à Dakar, à l'hôtel King Fahd Palace, dans une ambiance pour le moins délétère.
"L'Ums tolère le chef de l'Etat et le Garde des Sceaux et dit non aux autres", titre en Une Vox Populi. Le journal relève qu'en ce qui concerne la présence du Président de la République et du ministre de la Justice au Conseil supérieur de la magistrature, "l'Ums ne s'y oppose pas sous réserve de la volonté du président de la République de quitter le conseil".
"Conseil supérieur de la magistrature : l'Ums déroule le tapis rouge à Diomaye", note WalfQuotidien. "Le président de la République est prié de rester au sein du Conseil supérieur de la magistrature (CSM). C'est l'Union des magistrats sénégalais qui a formulé cette prière, ce samedi à Dakar lors de son assemblée générale", écrit Walf.
L'As souligne que "la présence ou non du chef de l'Etat et du Garde des Sceaux au sein du Conseil supérieur de la magistrature, l'UMS se fondant en partie sur l'avis qu'elle a demandé aux anciens magistrats et sur les conclusions de son assemblée générale tenue le 18 mai 2024, rappelle qu'elle n"est pas opposée à la présence de ces deux autorités. "La sentence de l'Ums", titre le journal.
" Justice au Sénégal : l'impossible indépendance ?", s'interroge EnQuête. "Ce débat qui oppose régulièrement les partisans d'une autonomie complète de la justice à ceux qui défendent la présence de l'Exécutif au sein des instances judiciaires, reflète les tensions et les divergences sur la question. La récente déclaration du président de l'UMS, Ousmane Chimère Diouf, a relancé ce débat complexe en affirmant que l'UMS n'est pas opposée à la présence du président de la République au sein du Conseil supérieur de la magistrature", écrit le journal.
Le quotidien Info rapporte que "l'Union des magistrats du Sénégal rejette toute idée d'ouverture du Conseil supérieur à des personnes extérieures, expliquant que le CSM, est un organe interne qui s'occupe du sujet sensible de la carrière des magistrats".
"Mieux, le président Ousmane Chimère Diouf et ses collègues craignent que l'arrivée de personnes extérieures, de surcroît, politiques ou partisanes, pourrait nuire à l'impartialité de la justice. En outre, les magistrats du Sénégal qui étaient samedi en Assemblée générale, ne sont pas du tout contre la présence du chef de l'Etat au sein du CSM, soulignant que même s'il est retiré, il lui revient de signer les décrets de nomination. Et que l'indépendance de la justice ne se résume pas uniquement aux décisions du Conseil supérieur de la magistrature", ajoute le journal. "L'UMS motive son opposition", affiche le journal.
"L'Ums libère Diomaye", écrit Bès Bi.
L'Observateur souligne que "les avis sont partagés sur la question du maintien ou non du chef de l'Etat au sein du Conseil supérieur de la magistrature. Si le président reste sur son ni oui ni non, l'Ums qui défendait sa sortie durant le règne de Souleymane Téliko, semble aujourd'hui s'accorder à son avis".
"Mais certains magistrats de la société civile sont formels que le chef de l'Etat doit sortir du Conseil ainsi que son Garde des Sceaux. Justice, la gène magistrale", note L'Obs.
Les quotidiens se sont fait l'écho de la journée sans presse prévue ce mardi pour "faire face au pouvoir". A cet effet, la presse a publié un édito commun intitulé : "Médias sénégalais, la mort programmée".
"Les journalistes rangent micros, plumes et caméras demain", annoncent en Une Les Echos.
"Les médias asphyxiés par le régime", en grève mardi", annonce de son côté L'AS.