L'artiste Simon Randria s'est éteint ce samedi à l'âge de 70 ans, laissant derrière lui ses oeuvres musicales, sa famille et ses amis.
Le maestro Simon Randria est décédé ce samedi à l'âge de 70 ans. Après plusieurs mois de lutte contre sa maladie, l'artiste s'est éteint paisiblement dans la maison de son enfant à Iavoloha. Son corps repose actuellement dans sa maison à Ankazomanga, où ses proches et admirateurs peuvent lui rendre un dernier hommage avant les funérailles prévues ce mercredi à l'Écar Antanimena. Il sera ensuite inhumé dans le caveau familial à Ambodiafontsy Ampitatafika.
Simon Randria a marqué les années 70 et 80 avec des titres inoubliables comme "Ianao irery", repris plus tard par le chanteur Marion, "Izay rehetra sitrakao" et bien d'autres. Discret et en quête constante de sérénité, il a toujours privilégié le calme dans sa vie personnelle, une qualité qui se reflétait dans sa musique. "Simon Randria était un commandeur de l'Ordre national et de l'Ordre des arts, des lettres et de la culture. Il a commencé sa carrière musicale en tant que guitariste dans la chorale de Tsaramasay, puis a sorti son premier single en 1970, avant de publier un disque chez Discomad en 1972", souligne sa nièce Sylvia Randrianantoandro.
Artiste et père de famille
Outre ses contributions musicales, Simon Randria était également un homme profondément attaché à sa famille. Il laisse derrière lui son épouse, Angèle Raharimalala, désormais veuve, ainsi que leurs deux enfants : un docteur et un prêtre, aujourd'hui orphelins. Artiste accompli, il maîtrisait de nombreux instruments et a voyagé à travers le pays et le monde lors de tournées internationales. En 52 ans de carrière, il a composé des chansons évangéliques, romantiques et variées, touchant le coeur de plusieurs générations.
En dehors de la musique, Simon Randria a également eu une carrière professionnelle remarquable, travaillant notamment au DAAP CAPSAT à Soanierana et comme chef de bureau informatique à l'EMGAM Andohalo. "Il chantait comme un noir Américain et les Negro Spirituals", se souvient encore sa nièce. Le départ de Simon Randria laisse un grand vide dans le coeur de ceux qui l'ont connu et apprécié, y compris ses camarades de promotion avec qui il a partagé de nombreuses aventures musicales.
"Je suis profondément attristé par sa disparition. Nos souvenirs remontent à notre époque au lycée Rabearivelo en 1970, et nous fréquentions la même église à Saint François Xavier Antanimena. Depuis cette époque, j'étais à la fois son ami et son admirateur, particulièrement de sa chanson 'Mba rahoviana re', que j'ai eu l'honneur de réinterpréter. Merci pour les mélodies que tu as offertes à tes compatriotes. Repose en paix, mon cher ami et frère Simon Randria", témoigne Solo Andrianasolo, son ami et collègue artiste. Originaire d'Ankazomanga, Simon Randria laisse une empreinte indélébile dans le paysage musical malgache. Son corps est parti, mais son oeuvre continuera de résonner à travers les générations.