Madagascar: Sidonie Fiadanantsoa - « Il faut investir beaucoup pour réussir »

interview

Sidonie Fiadanantsoa termine cinquième avec un chrono de 12"92 au premier tour du 100 m haies mercredi. Elle a par la suite fini quatorzième sur vingt-et-une concurrentes au repêchage. Elle a ainsi raté sa qualification en demi-finale.

Comment avez-vous trouvé votre participation aux JO comparée à d'autres grandes compétitions internationales ?

L'organisation est grandiose comparée à celle des championnats du monde ou autres événements sportifs d'envergure internationale. Aux JO, on ne trouve que des élites, les quarante meilleures mondiales dans mon épreuve. Les Jeux olympiques sont réservés aux meilleurs mondiaux. Pas comme au championnat du monde, où chaque pays peut aligner un ou des représentants qui ne sont pas forcément parmi les meilleurs.

Qu'est-ce qui vous a marqué le plus aux Jeux olympiques de Paris 2024?

C'est l'ambiance dans les villages et sur les sites de compétition. Tout le monde, y compris les athlètes, est sympathique et bienveillant. Nous nous entendons bien et échangeons sur notre culture, créant ainsi une belle ambiance. Être en contact avec des athlètes de haut niveau nous motive et nous pousse à donner le meilleur de nous-mêmes. Se retrouver aux côtés de ces grands champions nous encourage à améliorer nos performances.

Courir à leurs côtés est enrichissant et nous aide à progresser. Cette expérience a été très bénéfique; j'ai eu l'opportunité de rencontrer des stars non seulement en athlétisme mais dans toutes les disciplines. C'était une chance d'observer leur manière de s'entraîner et de concourir, et j'ai pu tirer de précieuses leçons de cette expérience.

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Que faut-il améliorer pour bien progresser et obtenir plus tard de bons résultats ?

Sans le soutien financier aux athlètes, nous ne pouvons rien espérer. L'État devrait beaucoup investir pour accompagner les sportifs dans leur préparation. Les équipes nationales, toutes disciplines confondues, devraient systématiquement bénéficier de stages, participer autant que possible à des compétitions internationales, et être soutenues dans leur préparation. Comparés aux autres athlètes de haut niveau, des champions du monde et olympiques, qui se préparent dans de meilleures conditions, nous, de notre côté, préparons par exemple un championnat du monde en une ou deux semaines.

Dans ce cas, nous ne pourrons jamais obtenir de bons résultats. Les compatriotes attendent de nous de meilleurs résultats et médailles alors qu'ils ne savent pas que nous n'avons pas pu effectuer une bonne préparation pour une telle compétition de très haut niveau. Comme aux JO, il n'y a que des athlètes de haut niveau, bien préparés. Ainsi, il faut investir beaucoup dans la préparation, afin que les athlètes puissent bénéficier des bourses pour se préparer comme il faut. Beaucoup reste à faire pour nous à Madagascar.

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