Au Gabon, le personnel du ministère des Affaires étrangères réuni au sein du syndicat des Agents des Affaires étrangères (SAAE) entre en grève d'avertissement de 72 heures dès lundi 12 août. Motif de la grève, plusieurs trimestres de primes non payées, un manque de suivi de carrière professionnelle et des mauvaises conditions de travail.
Les négociations piétinent et tournent en rond, déplore le syndicat des agents des Affaires étrangères (SAAE). André Assou Ello, son président affirme que son mouvement se dit être obligé de lancer cette grève d'avertissement pour se faire entendre : « Nous sommes aux Affaires étrangères en négociation. C'est notre arme. À force de négocier, et de ne rien venir en retour, on est obligé de recourir à la grève pour interpeller les plus hautes autorités. »
Assou Ello rappelle les principales revendications à l'origine de ce mouvement qu'il souhaite être effectif dans toutes les ambassades du Gabon à l'étranger avec un service minimum.
« Nos principales revendications sont le paiement de 14 trimestres d'arriérés de la prime de servitude diplomatique, et les avancements automatiques pour tous les agents. On ne demande pas de résoudre tous les problèmes au même moment. On veut quand même un signal fort de la part de l'administration pour que au moins, les problèmes posés par les syndicats trouvent un début de solution. »
Ces revendications remontent à plusieurs années avoue une source proche du ministre des Affaires étrangères. À leur arrivée au pouvoir, les militaires ont liquidé environ 50 % de la dette, soutient la source qui précise que dans quelques mois, par exemple, tous les diplomates gabonais à l'étranger auront une assurance maladie, ce qui n'a jamais existé.