L'Organisation non gouvernementale dénommée « Observatoire handicap humanité (H20) », collectif Liloba, a échangé le 10 août sur le thème « L'hygiène menstruelle, santé reproductive et sexuelle des jeunes filles handicapées » avec toutes catégories des femmes handicapées à Brazzaville.
L'échange avec des femmes handiapées a porté sur leur prise en charge en période des menstrues ainsi que sur des connaissances de base sur la santé de la reproduction. L'animatrice, Jahel Eldaa Mokossi, secrétaire générale du collectif Liloba, a circonscrit sa communication sur la connaissance du cycle menstruel, les techniques utilisées pendant cette période ainsi que les maladies qui y sont liées.
Elle a demandé aux femmes d'utiliser les serviettes hygiéniques appropriées ainsi que des produits de toilette doux à faible concentration en acide. En ce qui concerne la santé de la reproduction, les participantes à l'échange ont été édifiées sur l'importance d'avoir une bonne santé afin de faire des enfants en toute sécurité. Le conseil a porté sur l'usage du sexe, la protection de sa santé sexuelle ainsi que les consultations médicales.
Des kits de première nécessité ont été remis aux filles et femmes vulnérables, comprenant notamment seaux, serviettes hygiéniques, pagnes, produits de toilette, sachets de riz..., en présence de la délégation de l'Association humanitaire comité Tiers monde France, partenaire de l'Institut des jeunes sourds de Brazzaville. Cette délégation a été conduite par le président de l'association, Thystère Matha, ainsi que par la présidente du Réseau mondial des femmes impact, Antoinette Bikani.
Thystère Matha a déploré la limitation du cursus scolaire des sourds faute de lycée. Selon lui, sa structure intervient particulièrement à l'Institut des jeunes sourds pour participer au redressement de cet établissement. Son association envisage former des jeunes ayant fini dans cet établissement dans plusieurs domaines. « Mon combat est d'avoir un lycée pour les sourds, car après l'obtention du Brevet d'études techniques, ils sont limités dans leur cursus scolaire. Il n'y a pas que l'Institut des jeunes sourds de Brazzaville pour apprendre. On peut imaginer d'autres endroits pour former des sourds parce qu'ils ont les mêmes facultés que les valides et sont capables de contribuer au développement d'un pays », a-t-il déclaré.
En ce qui concerne sa collaboration avec l'Observatoire handicap humanité, collectif Liloba, Thystère Matha a souligné un projet en lien avec l'ambassade de France au Congo. L'objectif est de travailler ensemble afin d'avoir des échanges sur la sensibilisation de cette couche vulnérable à l'hygiène menstruelle, la santé de la reproduction ainsi que la formation des facilitateurs.
Pour la présidente du Réseau mondial des femmes impact, Antoinette Bikani, cette journée a permis de créer et de préserver des conditions de stabilité et de bien-être humain nécessaires pour assurer entre les filles handicapées, à l'échelle universelle, des relations sociales, économiques et durables fondées sur une chaîne d'amitié parfaite.
Par ailleurs, elle a encouragé la jeunesse à partager son expérience et à soutenir ses pairs pour créer une dynamique positive. « Chères filles, l'identification et la promotion ne sont pas seulement une exigence actuelle, mais une nécessité pour le développement d'une jeunesse congolaise entreprenante et résiliente », a-t-elle indiqué.
Le président du collectif Liloba, Emmanuel Bati, a appelé ces jeunes filles et femmes handicapées à participer au développement du pays. Selon lui, le handicap n'est pas une tare ou une fatalité en soi. EIles doivent s'asseoir et discuter des problèmes qui sont les leurs pour leur évolution.