Congo-Kinshasa: Et l'Union sacrée après !

Plus que quelques heures pour l'élection et l'installation du Bureau définitif du Sénat. On assiste à une certaine vitalité au sein de la plateforme présidentielle où l'autorité n'est plus capable d'imposer un ticket comme ce fut le cas lors des échéances électorales antérieures. Les candidats qui n'ont pas obtenu le quitus de leur parti ou plateforme se présentent en indépendant.

La plateforme présidentielle est devenue, ni plus ni moins, la Cour du roi Pétaud où personne n'obéit à personne. Fini la belle époque où l'on menaçait des sanctions ceux qui voteraient contre la liste adoptée par le présidium de l'Union sacrée. C'est désormais, le chacun pour soi et Dieu pour tous.

Cependant, qu'est-ce qui va rester de ce regroupement présidentiel après le rendez-vous électoral d'aujourd'hui lundi 11 décembre? Des inquiétudes se profilent à l'horizon du fait que les candidats en lice sont issus de l'Union sacrée. Le décor est ainsi planté pour affirmer qu'après ce challenge, la plateforme présidentielle risque de ne plus exister dans son format actuel.

Seule probabilité pour demeurer présent en cas de défaite, c'est l'opposition. Pourtant, l'option d'une opposition contre l'Union sacrée reste très peu envisageable. En effet, depuis les élections du 20 décembre dernier, l'opposition semble vidée de sa substance en attendant 2028. Tenter de rejoindre l'opposition armée, est un pari risqué dès lors que ceux qui sont arrivés après Corneille Nangaa ne sont plus les bienvenus. Ils sont qualifiés d'aigris et d'opportunistes qui n'ont pas leur place au soleil qui brille à Bunagana.

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La solution serait d'envisager une dissidence tout en étant proche du Chef de l'Etat. Si ce regroupement se constitue une certaine majorité par les adhérents qui vont refuser de cheminer sous le label de l'Union sacrée, on pourra donc faire bouger les lignes. Face aux enjeux de 2028, c'est de bonne guerre de se positionner déjà maintenant sur l'échiquier politique.

Qu'à cela ne tienne, pour cette élection du Bureau définitif du Sénat, 19 candidats vont compétir pour 7 postes. Entretemps, le dépôt des candidatures de l'UDPS mardi 6 juin dernier avait été émaillé de violences. Près de 221 arrestations dans les deux camps à savoir, les pros et anti Kabuya.

Les services de sécurité tirant les leçons de derniers incidents ont renforcé la sécurité autour du Palais du Peuple. Ne peuvent y entrer que ceux ayant une invitation, les parlementaires et les administratifs qui travaillent au Parlement.

Pour le perchoir, Michel Sama Lukonde demeure le choix du Chef, donc le favori pour ce challenge du Sénat. Entretemps, Idriss Mangala porté par Augustin Kabuya, a accepté de jeter l'éponge. Originaire du Maniema, il est membre de l'UDPS depuis près d'une décennie.

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