La 25e édition de la Foire Internationale de l'Économie Rurale de Madagascar a baissé le rideau dimanche dernier.
Une forte affluence des visiteurs a été observée durant les quatre jours de l'événement qui s'est tenu au stade Maki à Andohatapenaka. En effet, ils sont à l'affût de nouvelles innovations surtout en matière de transformation agro-alimentaire. Pour certains, cette foire constitue un endroit privilégié pour s'approvisionner en fruits et légumes frais et bio qui sont fournis directement par les producteurs venant des différentes régions de l'île.
Les poissons vivants ont également été pris d'assaut par les consommateurs car il s'agit d'un produit frais permettant d'assurer la sécurité sanitaire des aliments. D'autres ont préféré les produits halieutiques séchés surtout les crevettes en vue d'une conservation sur une longue période. Même les restaurateurs ont pu nouer des contacts commerciaux avec des producteurs de fruits et légumes ainsi que les fournisseurs de produits halieutiques frais dans le cadre de cette foire internationale de l'économie rurale.
La raison d'être de cet événement consiste d'ailleurs à promouvoir l'économie rurale qui constitue un des leviers de développement économique du pays. La preuve, plusieurs contrats commerciaux ont été conclus entre les exposants et leurs clients qui étaient venus visiter leurs stands. Même des visiteurs étrangers ont manifesté leur intérêt à s'approvisionner en produits du terroir malgache.
Aucune intervention chimique
Une chose dont on est sûre, la population malgache commence à s'intéresser davantage aux produits agricoles et agro-alimentaires biologiques. Certains des exposants attestent que leurs produits n'ont eu aucune intervention chimique depuis la plantation jusqu' à leur conditionnement dans des emballages biodégradables. À titre d'illustration, un exposant a présenté le café extra moulu de variété « Arabica » provenant de la région d'Itasy.
« C'est 100% naturel », a-t-il avancé. Un autre exposant venant de la région Atsimo Andrefana a vendu du haricot rouge marbré très riche en nutriments alimentaires et qui faisait d'antan la renommée de la Grande île sur le plan international. « Nos terrains sont déjà fertiles et ne nécessitent aucun apport en engrais, surtout chimique, pour produire cette légumineuse », a exprimé la représentante de la coopérative productrice à la foire.
Ce n'est pas tout ! Une autre coopérative qui s'engage dans la conservation des paysages mangroves Baie d'Ambaro, dans le district d'Ambilobe, se lance dans la production de bananes séchées très prisées comme « voandalana ». « C'est également 100% naturel étant donné que nous n'utilisons même pas de sucre pour les conserver », a fait savoir la présidente de cette coopérative. Leur objectif commun étant de rechercher des débouchés pérennes à leurs produits.
Intrants
Par ailleurs, la FIER MADA constitue une plateforme importante qui permet aux acteurs œuvrant dans les secteurs de l'agriculture, de l'élevage et de la pêche de s'approvisionner en intrants. Des variétés de semences de différentes spéculations y sont entre autres présentées. Des fournisseurs d'alevins, de poussins d'un jour, des poulets de races importées, des cochonnets, des chèvres font également de bonnes affaires durant cet événement car cela attire de nombreux acteurs se lançant dans le secteur de l'élevage.
Même les animaux de compagnie comme le chat de loup et les animaux d'ornementation tels que les poulets de soie provenant de Chine ont aussi attiré les visiteurs. Cependant, leurs prix respectifs n'étaient pas à la portée de toutes les bourses.
À part cela, les jeunes plants d'arbres surtout fruitiers et les fleurs ont été prisés par les amoureux du jardinage. Il en est de même pour les produits artisanaux. Le raphia et ses produits dérivés y ont été à l'honneur. Le rhum de fabrication artisanale connu sous l'appellation locale de « Ambodivoara » a surpris les visiteurs.