La République Centrafricaine commémore mardi 13 août ses 64 ans d'indépendance. À cette occasion, le chef de l'État Faustin-Archange Touadéra s'est adressé lundi à la nation. Le locataire du palais de la Renaissance a fixé ses priorités tout en appelant les Centrafricains à tourner les pages sombres qui ont contribué à la destruction du pays. Faustin-Archange Touadéra a également lancé un appel au dialogue.
Le président Faustin-Archange Toudéra a d'abord rappelé les valeurs léguées par le père fondateur de la République centrafricaine, Barthélémy Boganda, ayant conduit à l'indépendance du pays. Il s'agit entre autres de la paix, du travail, de la dignité humaine ou encore le développement.
Selon le chef de l'État, ces valeurs n'ont pas été observées depuis de nombreuses années : « Nous avons perdu plusieurs décennies dans des guerres fratricides qui avaient pour seul but la satisfaction de nos intérêts égoïstes. Au détriment du développement économique et social de notre pays. Nous pouvons rompre le fil de la mauvaise gouvernance. »
Et pour y mettre fin, le chef de l'État a dévoilé ses priorités : « Nous devons redoubler d'efforts dans les domaines de la sécurité, de la paix, de la restauration de l'autorité de l'État, de l'État de droit, de la réconciliation nationale, de la lutte contre l'impunité, de l'accès à l'éducation, à la santé, à l'électricité, des infrastructures routières. »
Le président Faustin-Archange Touadéra n'a pas manqué de tendre la main à ses opposants et aux groupes rebelles pour une paix durable en Centrafrique. Il a appelé « à tous ceux qui, pour des raisons diverses, ont pris les armes des groupes armés réfractaires à la paix, pour qu'ils déposent les armes et reviennent dans la République. »
Mais l'opposition centrafricaine rejette cet appel et demande l'annulation de la Constitution du 30 août 2023 qui, selon elle, ne favorise pas le développement du pays, 64 ans après son indépendance.