Kenya: Le procès pour homicides involontaires du massacre de Shakahola débute à Mombasa

Paul Mackenzie au premier plan (en polo noir et blanc) et des co-accusés au procès pour «terrorisme» du massacre de Shakahola, le 8 juillet 2024 à Mombasa.

En juillet, au Kenya s'ouvrait son procès pour des faits de terrorisme. Le pasteur auto-proclamé Paul Mackenzie est à nouveau devant les tribunaux cette semaine. Pour l'ouverture d'une autre affaire. Il est jugé du lundi 12 au jeudi 15 août 2024 pour « homicides involontaires », aux côtés de ses 93 coaccusés, des fidèles de l'Église Internationale de Bonne Nouvelle. Plus de 440 corps ont été découverts dans la forêt de Shakahola depuis le début des fouilles en avril 2023, présumés être des adeptes de la secte évangélique.

« Cette affaire concerne l'exploitation de la foi, l'érosion de l'humanité et le coût glaçant d'un dévouement aveugle ». C'est dans ces termes que l'équipe des poursuites publiques a ouvert le procès lundi au tribunal de Mombasa.

Les 94 personnes inculpées, dont le pasteur Mackenzie, sont accusées d'avoir pris part à « un pacte de suicide » qui incitait à jeûner jusqu'à la mort pour rencontrer Jésus avant la fin du monde. Une fin du monde qu'il prédisait pour 2023. Les enfants d'abord devaient mourir de faim, puis leurs mères et enfin leurs pères. Les rapports d'autopsies ont montré que certaines victimes présentaient des signes d'étranglement, d'étouffement ou de coups.

Les accusés ont été inculpés pour 238 cas « d'homicide involontaire », concernant des adultes dont les dépouilles ont été retrouvées dans la forêt de Shakahola. Ils ont tous plaidé non-coupable en janvier. Le bureau des poursuites publiques a annoncé avoir rassemblé 90 témoins pour ce procès. Des premiers témoignages vont être entendus cette semaine. Puis une nouvelle série d'audiences est déjà prévue début septembre.

Paul Mackenzie et ses co-accusés sont aussi visés par trois autres affaires, dans différents tribunaux : pour meurtre de mineurs, pour des faits de terrorisme et enfin de torture et cruauté sur enfants. Vu l'ampleur de l'affaire, la justice kényane a décidé de la diviser en plusieurs procès.

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