Traumatisé et détruit. Tolotra, un trentenaire et victime de violence psychologique, raconte à quel point il a été détruit par des mots blessants. « Quand je n'étais encore qu'un enfant, ma grande soeur me répétait souvent que je n'étais qu'un incapable.
Je ne savais rien faire dans la vie. Elle m'a toujours rabaissé. Elle a critiqué tous mes faits et gestes. Et cette situation n'a pu cesser que le jour où je me suis marié», raconte-t-il hier. Pour lui, les mots sont beaucoup plus douloureux que les violences physiques. Les mots ont du pouvoir, ils peuvent rassurer mais également détruire. Ce phénomène a laissé de profondes cicatrices ancrées en lui. Tout comme les femmes, les hommes peuvent être victimes de violences basées sur le genre.
Mais grâce à l'action menée par les éducateurs communautaires issus de l'Organisation Non Gouvernementale Omena, le jeune homme a appris à changer son rapport avec lui-même. « Désormais, j'ose faire des choses, prendre des initiatives et me lancer dans des projets personnels et professionnels que je n'aurais jamais envisagés auparavant», a-t-il ajouté. Tolotra n'est pas la seule victime d'un tel acte, de nombreuses personnes en sont. L'événement de samedi dernier a été une occasion pour cette organisation d'introniser vingt-six éducateurs communautaires. C'était lors d'une cérémonie, tenue au Radisson Blu Ambodivona.
Ces derniers ont pour mission essentielle de réduire les abus ainsi que la violence émotionnelle. Avant de se lancer dans ces initiatives, chaque éducateur communautaire a été motivé par une histoire personnelle unique et une raison profonde. L'un d'eux a affirmé qu'il a surmonté des épreuves douloureuses dans la vie. Et maintenant, il souhaite offrir un soutien inconditionnel aux autres. Tout comme le cas d'Oliv