Madagascar: Présentation de la PGE - Ntsay assailli de questions par les sénateurs

Et de deux. Hier, le premier ministre Christian Ntsay a présenté le PMO-PGE au Sénat. Les sénateurs l'ont assailli de questions sur les problèmes socio-économiques actuels du pays. Ils ont aussi émis des suggestions au programme.

Comme attendu, le premier ministre Christian Ntsay s'est rendu hier au Sénat Anosy pour présenter le programme de mise en oeuvre de la Politique générale de l'État (PMO-PGE). L'ambiance y était plus calme que dans la salle des séances de l'Assemblée nationale. Bien que la tension ait diminué, le locataire de Mahazoarivo a brièvement évoqué ce qu'il considère comme une fausse interprétation de la loi par certains députés concernant le PMO-PGE. Face aux parlementaires attentifs de la Chambre basse, Christian Ntsay a présenté les vingt-huit pages du document relatif au programme.

Après sa longue intervention, le premier ministre a été submergé par les questions et suggestions des sénateurs concernant la Politique générale de l'État. Les discussions ont principalement porté sur les problèmes qui affectent actuellement la population, tels que les coupures fréquentes de courant et les difficultés rencontrées par la société nationale d'approvisionnement en eau et en électricité (Jirama), ainsi que les problèmes liés à l'enseignement supérieur et aux drogues dures, qui sont devenues un fléau pour les jeunes ces dernières années.

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Au beau milieu de la présentation du premier ministre, le courant a été coupé pendant quelques minutes au Palais de verre. Le vice-président de la Chambre pour la partie Sud, Nicolas Rabemananjara, appelle à une prise de décision pour remédier à ce problème qui touche la majorité de la population. Il se dit aussi indigné de l'absence de réaction de la Jirama sur le cas du Sénat. « Durant 7 minutes 15 secondes, le peuple n'a pas pu suivre cette cérémonie d'une haute importance. Face à cela, la Jirama n'a pas réagi. Il faut trouver une réelle solution à cela », s'exclame-t-il.

Université

Comme à Tsimbazaza, vendredi dernier, le premier ministre a reconnu qu'il y avait un véritable problème dans l'administration de la société. Selon lui, cette situation explique pourquoi la société ne peut survivre sans la subvention de l'État, qui atteint jusqu'à mille trois cents milliards d'ariary par an. En conséquence, les crédits alloués aux ministères

et à plusieurs institutions ont été réduits dans la Loi de finances rectificative (LFR). Cette situation pousse également l'État à trouver un nouveau dirigeant. La transition énergétique est la solution proposée par le PMO-PGE.

« Malgré les mille trois cents milliards de subventions, seulement 15% des Malgaches sont abonnés à la Jirama. Il est temps de se tourner vers les énergies renouvelables. La transition énergétique est la solution pour sortir de ce bourbier », a affirmé Christian Ntsay au perchoir du Sénat hier.

Questionné sur les problèmes des universités publiques, le chef du gouvernement a déploré que, au-delà des revendications purement estudiantines, certains étudiants se font instrumentalisés par des politiciens dans un tout autre dessein. Il a également expliqué que les retards récurrents dans le paiement des allocations de bourses ne sont ni de la responsabilité du ministère de l'Enseignement supérieur ni de celui de l'Économie et des Finances. Selon lui, la faute incombe aux responsables des universités qui tardent souvent à envoyer la liste des bénéficiaires des bourses d'études.

À son tour, le président de la Chambre haute, Richard Ravalomanana, a lancé un appel à la prise de décision concernant l'expansion des drogues qui envahissent le marché noir. En réponse, Christian Ntsay a expliqué qu'un plan avait déjà été mis en place pour lutter efficacement contre les drogues. Depuis quelques années, les drogues dures telles que la cocaïne et l'héroïne sont devenues des fléaux pour les jeunes des grandes villes. Malgré cela, des suggestions ont émergé des sénateurs visant à améliorer le programme présenté par le Premier ministre et à garantir une véritable bonne gouvernance.

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