Le canton de Ziou, situé à 210 kilomètres de la capitale Ouagadougou, dans la province du Nahouri (région du Centre-Sud) vit une crise sociale liée à la chefferie, depuis le début de l'année 2024. N'yaba Karfo et Soumaïla Karfo, intronisés respectivement les 28 et 31 décembre 2023, réclament chacun le titre de « chef légitime » de Ziou, succédant à Naaba Sakologo décédé en 2002. Leur statut est contesté par un troisième groupe issu de la famille du précédent souverain et conduit par N'so Karfo et François Karfo. Retour sur un désaccord qui pollue le vivre-ensemble dans ce patelin des Nankana, une des ethnies du grand groupe Gurunsi du sud du Burkina Faso.
Le canton de Ziou qui s'étend sur les limites administratives actuelles de la commune de Ziou (province du Nahouri) et situé à 210 kilomètres au sud de Ouagadougou, a mal à sa chefferie coutumière. La crise, née en décembre 2023 de la succession au trône du défunt chef, Naaba Sakologo, est à l'origine d'une tension sociale sans précédent. La famille royale qui porte le patronyme Karfo se trouve désormais éclatée, entrainant par ricochet, la naissance de trois groupes « opposés » au sein du village.
Il s'agit, d'un côté, des partisans de N'yaba Karfo intronisé le 28 décembre 2023, de l'autre, ceux de Soumaïla Karfo intronisé le 31 décembre 2023 et le dernier groupe du trio dont les leaders sont N'so Karfo et François Karfo, respectivement neveu et fils ainé du précédent chef, Naaba Sakologo. François Karfo est celui qui assurait jusque-là, l'intérim de la chefferie du canton depuis la mort de son géniteur, Naaba Sakologo, en 2002.
Si fort heureusement, jusqu'à ce 24 juillet 2024, soit sept mois environ après les intronisations successives de N'yaba Karfo et Soumaïla Karfo, aucune perte en vie humaine n'a été déplorée à Ziou, les rixes sur fond de désaccord ont provoqué des blessures corporelles et des condamnations judiciaires de suites d'affrontements entre individus.
La mise en oeuvre de certaines politiques publiques nécessitant l'accompagnement de leaders communautaires ,notamment au niveau sanitaire et dans l'exécution de projets de développement sont aussi dans l'impasse. Pire, l'effritement de la cohésion sociale est réel à Ziou. Et déjà, la probabilité de l'extension de la crise inquiète certains observateurs. Encore contenue en grande partie dans le village de Mouma qui abrite la cour royale, la situation conflictuelle pourrait faire tache d'huile.
« Le chef de Ziou intronise d'autres chefs de villages qui relèvent coutumièrement de son autorité. Notre inquiétude est qu'on arrive à une situation où dans ces villages, on se retrouve avec plusieurs chefs intronisés par les chefs de Ziou. Nous redoutons l'avènement de cas similaires qui se sont passés ailleurs et ont débouché malheureusement sur des conséquences dramatiques », alerte le Président de la délégation spéciale (PDS) de la commune de Ziou, Salam Marané.
Le noeud du problème
La crise est née du désaccord sur le processus de désignation et d'intronisation du nouveau chef entre les différentes parties, chacune estimant avoir respecté la « voie tracée » par les ancêtres. Le procédé devrait pourtant se dérouler sans accroc dans les règles de la coutume, tel que l'avait envisagé N'so Karfo, quand il décide d'entamer les funérailles de Naaba Sakologo, en avril 2021 presque 20 après son décès, en sa qualité « d'ainé de la cour royale ». « Selon la tradition, les funérailles du chef défunt devraient être organisées trois ans après son décès et suivies de la désignation et de l'intronisation de son successeur.
Pour ce cas-ci, j'ai tenté de le faire à cinq reprises en vain, à cause de difficultés internes. En 2021, j'ai pris la ferme décision de faire aboutir le processus quitte à y laisser la vie. Mais quand j'ai commencé en conviant les chefs des 26 villages qui relèvent du canton, comme le veut la coutume, tous ont marqué leur totale adhésion et ont même contribué individuellement en espèces comme en nature pour le bon déroulement de l'évènement », informe-t-il.
A l'issue des funérailles et à l'entame de la série de cérémonies coutumières du choix du nouveau chef, en juillet 2023, avec la cérémonie dite « de sel » tenue dans la cour royale à Mouma, 13 postulants, tous membres de la grande famille royale Karfo, prennent part à la « course » au trône.
François Karfo, N'yaba Karfo, N'so Karfo et Soumaïla Karfo sont les quatre noms inscrits en tête de liste dans le procès-verbal de la rencontre. Une deuxième étape de désignation du nouveau chef à introniser est organisée le 18 décembre 2022, à Yelbissi, localité frontalière au Ghana. Elle se tient en présence de la short-liste des postulants réduite désormais aux quatre premiers noms cités plus haut et ce, après désistement des autres concurrents.
Informée, l'administration s'était assurée du bon déroulement du processus en accordant une assistance sécuritaire aux organisateurs, indique le PDS de la commune de Ziou. Mais la rencontre ne produira pas l'effet escompté. Le nom du nouveau chef ne sera pas connu ce jour comme le souhaitaient les postulants. La raison varie d'un interlocuteur à l'autre.
Le « manque de consensus entre les personnes habilitées à désigner le nouveau chef », le « changement du choix des mannes au fil des consultations des devins », les « manigances internes », la « corruption » et les « égos d'individus » sont les raisons de cet échec, selon qu'on soit d'un camp ou de l'autre. Dix jours plus tard, le 28 décembre 2023, de nouveau à Yelbissi, une autre tentative de désignation du futur chef échoue. Le processus va se poursuivre, le même jour, à Bongo en territoire ghanéen où réside le patriarche de la famille à Yelbisssi impliquée dans la désignation du nouveau chef.
« Selon la tradition, les membres du collège de désignation et d'intronisation ont des rôles bien distincts. C'est la famille de Yelbissi qui donne le nom et dans le cas présent, c'est le vieux de Bongo parce qu'il est maintenant le patriarche. Après l'annonce du nom, c'est le chef de Tansabligo (NDLR, un village du canton de Ziou) qui porte au nouveau chef son bonnet royal », explique N'so Karfo Marc, un sexagénaire ayant pris parti pour N'yaba Karfo. Et pour lui, la résidence du « vieux » en territoire ghanéen n'entrave aucunement le processus.
« Avec les migrations, les Nankana sont établis de part et d'autre de la frontière entre le Ghana et le Burkina Faso et nous tenons nos rites coutumiers sans considération de ces limites territoriales », assure-t-il. « C'est une fois à Bongo que j'ai été désigné comme chef du canton de Ziou et je suis revenu ici faire les rites que je devais accomplir », affirme N'yaba Karfo qui fait le choix du nom de règne Naaba Belwendé Poupelem Malguetinga.
L'étape de la division
La seconde rencontre à Yelbissi qui s'est poursuivie à Bongo au Ghana, le 28 décembre 2023, s'est déroulée en présence de trois des quatre postulants. Soumaïla Karfo ayant refusé de se joindre au groupe. Il affirme que c'est l'attitude « versatile » du « vieux de Bongo » qui a justifié son refus d'y prendre part. Selon lui, le « vieux de Bongo n'est pas habilité à désigner le nouveau chef de Ziou ». Et fort de ce qui précède, il ne devrait pas non plus jouer ce rôle à cette étape car, poursuit-il, depuis le début du processus de désignation du nouveau chef, la famille de Yelbissi avait désigné une autre personne qui est bien connue de l'administration locale à Ziou pour lui représenter dans les différentes instances.
« Pourquoi, tout d'un coup, le vieux décide donc d'agir ainsi », s'interroge-t-il. Et de poursuivre : « quand j'ai appris que le vieux installé à Bongo a demandé à ce que tous les candidats viennent là-bas accompagnés de leurs supporteurs, nous, nous avons dit non. Nous avons dit pourquoi aller à Bongo qui est au Ghana alors que toutes les réunions antérieures se sont tenues du côté du Burkina Faso (...). Si nous y allons et qu'il y a un problème là-bas, c'est la police ghanéenne qui viendra nous arrêter.
Je n'irai pas ». Soumaïla Karfo ajoute qu'après avoir appris que le « vieux à Bongo » convoque tous les postulants à Yelbissi, le 28 décembre 2023, il a alerté l'administration locale, deux jours avant, de ce qui se profilait comme « anormal » avant de lui indiquer que si le processus de désignation du chef s'effectuait au Ghana, il se fera également introniser à Tansabligo. « Tout le monde sait que c'est Tansabligo qui intronise le chef de Ziou et non Bongo.
Ça n'a pas commencé cette année, ça a été ainsi depuis mon grand-père, Naaba Koom (NDLR, prédécesseur de Naaba Sakologo et ayant régné de 1923 à 1954) et même au-delà. C'est ainsi que le 29 décembre 2023, j'ai été à Tansabligo. J'ai intégré la case des rites et je suis sorti le 31 décembre pour faire le parcours sur l'itinéraire du trône », précise Soumaïla Karfo, qui décide désormais de porter le nom de règne Naaba Koom II.
Un 3e camp
Le désaccord ne se limite pas aux deux « chefs » intronisés qui réclament chacun la légitimité au trône. François Karfo et N'so Karfo dénoncent, eux aussi, de « basses manoeuvres » ayant conduit à la désignation et l'intronisation de l'un comme de l'autre. « A ce jour, nous ne reconnaissons aucun des deux qui se prétendent chefs de Ziou et pour nous, la procédure doit être reprise sans ingérence aucune ni distorsion de la tradition comme ce que nous avons pu observer », martèle N'so Karfo. Au début de la procédure, insiste-t-il, les consultations des devins annonçaient que le pouvoir devait rester dans la cour royale. « Dans ce cas, ce serait soit François soit moi.
C'est pour cela que nous avons pris part aux différentes rencontres. Sinon, il n'était pas nécessaire d'aller dans toutes ces localités pour la désignation du nouveau chef. Mais contre toute attente, au fil des rencontres et à cause de certaines ingérences, on parle d'autre chose que ce qui est ressorti initialement dans les consultations des devins », détaille N'so Karfo.
Des liens familiaux pourtant « solides »
Jusqu'à l'entame du processus d'intronisation du nouveau chef de Ziou, la grande famille Karfo vivait pourtant dans la bonne entente, selon les uns et les autres. Les leaders du trio en désaccord aujourd'hui reconnaissent chacun les liens sociaux qui les unissent, au-delà du patronyme Karfo et de leur lieu de résidence. En effet, Soumaïla Karfo, N'so Karfo et François Karfo habitent dans des demeures mitoyennes à Mouma. N'Yaba Karfo, lui, réside aussi à un jet de pierre de là.
« Naaba Sakologo était mon oncle, il était le grand frère de mon papa », informe Soumaïla Karfo qui serait alors, selon la filiation, le cousin de François Karfo, fils ainé de Naaba Sakologo. De même, il est le cousin de N'so Karfo qui, lui, est l'enfant du petit frère de Naaba Sakologo. « Soumaïla, je l'appelle mon enfant parce que nos mamans viennent de la même famille », fait savoir aussi N'yaba Karfo.
Avant la crise de la chefferie actuelle, des travaux de chercheurs sur l'historique de la localité renseignent que cette solidité des liens et la cohésion entre membres de la famille royale Karfo et de la population du canton en général ont toujours été l'un des traits de la force de Ziou. Le doctorant en faculté d'Histoire et archéologie Fidèle Karfo explique dans son mémoire de Master intitulé : « Patrimoine culturel physique en pays Nankana : cas de la commune rurale de Ziou » (2022), que l'unité des Nankana de Ziou autour de leur chef et leur bravoure leur ont permis de sortir victorieux de plusieurs conflits.
Les plus déterminants, lit-on dans son document, ont lieu à la période précoloniale avec la conquête du territoire Bissa et la résistance contre l'agression Namõosi-Dagomba-Zaberma. Les Nankana de Ziou sous la dynastie Karfo se sont aussi illustrés grâce à leur union d'actions, dans plusieurs formes de résistances contre les exactions coloniales, poursuit le chercheur.
Le professeur linguiste Stanislass Kapoulé Karfo, dans son oeuvre « Indices historiques du peuplement Nankana du Burkina Faso » (2005) raconte, lui aussi, plusieurs hauts faits de Ziou grâce à cette cohésion. Il évoque des victoires remportées ,notamment au cours de conflits depuis le fondateur de Ziou, Soubga. Soubga, selon Pr Karfo, serait un prince du Gambaga, au Ghana actuel qui s'est installé à Yélbissi d'où le nom Sougba attribué aussi à ce village.
Des efforts pour préserver la paix et l'héritage
Aujourd'hui, la famille royale Karfo et le canton de Ziou en général sont en passe de perdre ce riche héritage ayant permis à leurs devanciers de surmonter, à l'unisson, tous les obstacles qui se dressaient à eux. Fort heureusement, les différentes parties en ont conscience et assurent consentir, jusque-là, des efforts pour s'interdire de basculer dans la violence.
« Le 3 janvier 2023, après avoir observé tout le rituel qui suivait mon intronisation, nous avons voulu inviter la population pour des réjouissances. Mais, très tôt le matin, nous avons été envahis par des gens et certains tenaient même par devers eux des armes blanches. Ils ont arrêté des personnes en leur intimant l'ordre de rebrousser chemin et qu'ils ne souhaitaient pas voir quelqu'un en famille.
Nous, nous avons compris que c'était un plan pour que l'on s'affronte et on dira que le sang a coulé à Ziou, à cause de la chefferie. Pour éviter cela, nous avons tout simplement dit à nos chefs de ne pas venir et on les a reçus ailleurs chez un frère », raconte Soumaïla Karfo. Il ajoute que les provocations ont malheureusement continué, plusieurs jours après, et des agressions physiques ont eu lieu, certaines ayant débouché sur des règlements par la voie judiciaire et des condamnations qu'il regrette encore aujourd'hui.
« Ceux qui ont été condamnés sont des frères et des cousins et je dis encore que tout cela est regrettable parce qu'on n'aurait jamais souhaité que cela arrive », dit-il. « Nous ne voulons pas tomber dans la violence. Nous sommes de la même famille. Si je croise Soumaïla, peu importe le lieu, je vais le saluer et s'il répond tant mieux. S'il ne répond pas, je poursuivrai mon chemin. Et ce n'est pas moi seul.
J'ai dit à mes hommes d'éviter toute provocation et tout affrontement avec les autres », assure, pour sa part, N'yaba Karfo. N'so Karfo et François Karfo et leurs partisans semblent eux aussi s'inscrire dans la dynamique. « La cour royale c'est ici chez nous, mais depuis, nous regardons les autres dans leurs manoeuvres sans réagir », indique karfo N'so. Nombre d'observateurs à Ziou se réjouissent de voir que les différentes parties font, jusque-là, preuve de retenues dans leurs actions.
Toutefois, ils fondent l'espoir qu'elles parviennent à un accord consensuel pour mettre fin à la crise qui entache l'image de Ziou et plombe son développement socioéconomique. « Il y a des projets dont on n'arrive toujours pas à démarrer l'exécution à cause de ce problème et je souhaite vraiment qu'il soit rapidement réglé », indique le PDS, Salam Marané.
« Cette situation impacte beaucoup nos activités de sensibilisation. Nous sommes par exemple en pleine Campagne de prévention du paludisme saisonnier (CPS) mais nous ne pouvons pas bénéficier de l'accompagnement des leaders coutumiers pour plus d'adhésion des populations à cette politique sanitaire.
C'est vraiment déplorable », déplore l'adjoint du major du Centre de santé et de promotion sociale (CSPS) communale de Ziou, Roger Tougma, qui espère une résolution rapide et un retour à la paix d'antan. « Inquiet », Saaga Ouédraogo, installé à Ziou il y a une vingtaine d'années, fonde aussi l'espoir que la situation se résolve, le plus tôt possible, pour plus de quiétude et de paix aussi bien pour les autochtones que pour les allochtones.
La balle dans le camp de l'administration
Sur la question, particulièrement, l'administration a opté, pour sa part, de rester en marge des affaires de la tradition. Elle préfère laisser les différentes parties trouver un accord consensuel, à l'interne et notamment par la voie coutumière, fait savoir le PDS de la comune de Ziou. « Quand la situation est arrivée, j'ai fait le point à la hiérarchie qui m'a donné des instructions fermes à savoir, rester en dehors des questions coutumières et les exhorter à s'entendre et à trouver un consensus sur un seul chef, accepté de tous que l'administration va accompagner. Et c'est le message que je leur ai porté », confie Salam Marané. Les parties en opposition, elles, ne semblent pas entièrement d'avis avec cette position de l'administration. Pour la sortie de crise, elles estiment qu'elle devrait davantage s'y impliquer.
« L'administration peut se référer aux dépositaires pour leur demander de trouver la solution et trancher entre qui a suivi la voie définie par la tradition et qui ne l'a pas fait. C'est assez simple », soutient Soumaïla Karfo. N'yaba Karfo, lui aussi souhaite que l'administration apporte son concours au règlement du différend surtout qu'au niveau traditionnel, dit-il, le désaccord vient aussi de l'acceptation du rôle de certaines personnes dans le processus de désignation du chef.
Il estime d'ailleurs que pour plus de célérité, son implication pourrait émaner de la haute hiérarchie faisant allusion aux responsables au niveau provincial, régional et même gouvernemental. N'so Karfo et François Karfo trouvent également pertinent que l'administration se penche davantage sur la question. Toutefois, en ce qui les concerne, ils la voient plutôt assurer un autre rôle déterminant.
L'administration, soutient en effet François Karfo, peut mettre la sécurité à la disposition des coutumiers et des sages lors d'une rencontre de tous les chefs des 26 villages sous l'égide du chef de Youka pour régler définitivement le problème. Il explique que le chef de Youka a déjà entrepris une telle rencontre en invitant les parties en opposition mais faute de sécurité, des « jeunes instrumentalisés sont venus mélanger la rencontre qui n'a pas abouti ».
A la question de savoir pourquoi l'initiative d'une telle rencontre reviendrait au chef de Youka, N'so Karfo informe que des 26 villages de Ziou, Youka est celui du fils ainé du chef du canton de Ziou. « C'est lui qui peut convier les sages et les chefs du canton de Ziou pour chercher une solution.
Sans cela, il n'y a pas une solution », martèle N'so Karfo. Les sexagénaires Mahama Saonga et Yamanga Sia, tous deux originaires de Youka, sont en phase avec le point de vue de N'so Karfo et François Karfo. Ils soutiennent que les sages de leur village sont prêts à organiser une telle rencontre pour peu qu'ils soient rassurés de l'appui de l'administration en couverture sécuritaire pour éviter les désagréments survenus antérieurement.
Et pour eux, si les positions des parties restent toujours figées, ladite rencontre pourrait finalement décider de rebattre les cartes en « annulant le processus pour le reprendre ». Une perspective qui sonne comme un recours définitif, souligne Yamanga Sia, pour taire complètement les divergences liées à la chefferie à Ziou.