Madagascar: Un incendie à Antananarivo dévaste une soixantaine de maisons dans les quartiers populaires

À Madagascar, un incendie a détruit dimanche 11 août au petit matin de nombreuses maisons et commerces à Andavamamba, quartier populaire d'Antananarivo, laissant une soixantaine de sinistrés et une femme blessée. Tous vivaient dans des cases en bois, collées les unes aux autres, des constructions illégales hautement exposées au risque d'incendie. Chaque année, ce type d'incident se répète pendant la saison sèche. Les habitants sont divisés entre résilience et désespoir.

Au milieu des cendres et de pneus calcinés, seuls quelques objets de vaisselles ont résisté aux flammes. Fidèle a vu sa maison s'embraser : « C'est le feu qui m'a réveillé à 3 heures du matin, raconte-t-il les mains et le visage noircis par la poussière. Ma petite fille a failli mourir. J'ai perdu tout ce qu'il m'appartenait, il ne me reste que les vêtements que je portais cette nuit-là. »

« Tout est perdu, on doit recommencer de zéro », résume Tandindona. Ce vendeur de pièces de moto fait partie des commerçants dont l'affaire a été détruite par l'incendie. Il se dit toutefois déjà tourné vers l'avenir : « On doit travailler, faire la reconstruction à partir de ce qu'il reste, Parce qu'on n'a pas assez d'argent pour acheter des bois et des planches. »

Ces constructions en bois, rapidement inflammables, sont pourtant responsables des mêmes drames chaque année. Il suffit d'un feu de cuisson mal éteint pour qu'un incendie destructeur se propage.

« Le problème, c'est l'inattention ou la négligence, explique Thierry Marohao, chargé de la direction des opérations au sein du Bureau national de gestion des risques et des catastrophes (BNGRC). Il faut sensibiliser les gens à faire attention. Par exemple, on ne laisse pas traîner les enfants près du feu. Il faut aussi éteindre aussi le feu dès qu'on n'en a plus besoin. »

L'absence d'un plan d'urbanisme approprié à la ville encourage les ménages vulnérables à s'installer massivement dans ces zones à risque, faute de places. La capitale malgache, conçue pour accueillir 500 000 personnes, abrite aujourd'hui plus de 3 millions d'habitants.

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