Congo-Brazzaville: Trafic des pointes d'ivoire - Deux personnes interpellées à Pointe-Noire

À Loandjili, quatrième arrondissement de Pointe-Noire, deux présumés trafiquants fauniques ont été appréhendés par les services de police pour détention de deux pointes d'ivoire d'éléphants, espèce animalière intégralement protégée par la loi au Congo.

Les pointes d'ivoire saisies par des agents de police étaient emballées dans un sac qui aurait attiré leur attention. Ils n'ont pas hésité à interpeller les deux individus, propriétaires du sac, avant de découvrir son contenu. Une source proche du dossier ajoute que ces pointes d'ivoire proviendraient des forêts du village Mabanda, dans le district de Nyanga, département du Niari. Un éléphant aurait été abattu dans cette zone et ses pointes d'ivoire arrachées par ces supposés délinquants fauniques qui comptaient les vendre à Pointe-Noire.

Les deux présumés de délit faunique seront poursuivis pour détention, circulation et tentative de commercialisation de deux pointes d'ivoire. Ils vont répondre de leur acte devant la justice et risquent des peines allant jusqu'à cinq ans d'emprisonnement ferme ainsi qu'une amende jusqu'à cinq millions FCFA chacun, conformément à la loi.

Au Congo, le gouvernement, les organisations de la société civile et les acteurs de la conservation ne cessent de sensibiliser à l'interdiction d'abattre les animaux intégralement protégés par la loi et le trafic de produits de faune sauvage qui conduisent à l'extinction des espèces fauniques à travers le monde. Engagé à protéger ses espèces animales, surtout en voie de disparition, le pays reste très concentré. Il sanctionne vigoureusement tous ceux qui entravent la loi en matière de protection de la faune sauvage.

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Par ailleurs, une autre personne avait été présentée, le 26 juillet dernier, au procureur de la République, près le tribunal de grande instance de Brazzaville pour les délits similaires. Elle a été placée à la maison d'arrêt de la ville en attendant l'ouverture de son procès. Celle-ci avait été interpellée par les éléments de la police à Mbouambé-Léfini, dans le Pool, puis remise aux agents des Eaux et Forêts. EIle détenait des sabots et poils de la queue d'un éléphant qu' il comptait vendre.

Précisons que la loi n°37-2008 sur la faune et les aires protégées, en son article 27, dispose que « L'importation, l'exportation, la détention et le transit sur le territoire national des espèces intégralement protégées, ainsi que de leurs trophées, sont strictement interdits ; sauf dérogation spéciale de l'administration des eaux et forêts, pour les besoins de la recherche scientifique ».

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