Un garçon, âgé d'à peine 2 ans, a été enlevé, le 6 août, par les coauteurs de son oncle, trafiquant d'albinos dans le Sud. Depuis, le plan des criminels a dérapé et les a trahis. La suite du rapt d'un garçon albinos de 2 ans, le 6 août, dans le district de Bekily, a pris une tournure rocambolesque. Son oncle qui réside à Antananarivo, travaillerait avec les ravisseurs sur place, dans le Sud. Au début, ils se sont entretenus du plan. Ils avaient besoin de deux enfants albinos, selon des renseignements officieux.
Alors, le 6 août, vers 20 heures, le gang a pénétré de force dans la maison du petit garçon. Ses parents ont manifesté une vive résistance. Ils ont finalement cédé aux malfaiteurs qui ont commencé à tirer des coups de feu. Leur fils a été emmené.
Dès le lendemain, l'un des ravisseurs a informé leur complice dans la capitale qu'ils ont trouvé une première marchandise humaine. Or, ce supposé patron, venait d'apprendre de sa famille élargie à Bekily que son neveu a été kidnappé pendant la nuit.
C'est là qu'il s'est rendu compte que sa bande est tombée sur la mauvaise cible. Il a rappelé son coauteur pour qu'il ramène le gosse à ses parents. Ce que son interlocuteur aurait refusé. Il a coupé leur conversation et a éteint son portable. Personne ne sait où il a séquestré l'enfant.
Interrogée
Un cousin du garçon a conduit les gendarmes au domicile de la soeur de ce kidnappeur, à Anivorano-Mitsinjo. Mais il n'y était plus. Il a indiqué à sa soeur, par téléphone, qu'il était chez une autre soeur, à Amborovoro, dans la commune de Sarisambo. Cette dernière, interrogée par les gendarmes, a raconté qu'il a dormi chez elle et est parti très tôt, le matin. Il ne lui aurait pas dit où il allait. Il n'a pas amené non plus un enfant.
Son beau-frère a lui aussi quitté Amborovoro et demeure introuvable. Ce qui pousse les gendarmes à soupçonner une complicité entre eux. À ce stade de l'investigation, le cousin du garçon, également suspecté, est mis en garde à vue. Leur oncle et le principal ravisseur cachent leurs numéros chaque fois qu'ils contactent leur famille.
Toutes les unités des Forces de défense et de sécurité sont actuellement mobilisées dans l'Androy pour cette affaire et pour une autre liée à un accrochage qui s'est soldé par la mort d'un gendarme hors classe.