Madagascar: Décès de Simon Randria - Hommage des artistes à l'icône du Kaiamba

Les amis artistes de Simon Randria lui ont rendu un dernier hommage hier au Gymnase couvert d'Ankorondrano, avant son enterrement aujourd'hui à Ampitatafika.

La dépouille de Simon Randrianatoandro, figure emblématique de la musique malgache des années 70, est arrivée hier au Gymnase Couvert d'Ankorondrano. Aujourd'hui, un dernier hommage lui sera rendu à 12h 30 à l'Ecar Antanimena, avant son inhumation à Ambodiafontsy Ampitatafika. Des amis, des artistes, des membres de sa famille et des représentants du ministère de la Communication et de la Culture se sont réunis pour honorer la mémoire de ce grand maître du Kaiamba.

Dès l'arrivée de la dépouille, l'équipe du ministère a exprimé ses condoléances à la famille endeuillée, tandis que le groupe Kaiamba lui a rendu un hommage en interprétant quelques-uns de ses titres emblématiques, tels que "Izay rehetra sitrakao", "Tambitamby lava", "Mainty aho" et bien d'autres. « Au mois d'octobre, nous avions prévu de célébrer les 50 ans du groupe Kaiamba de manière symbolique, mais le destin en a décidé autrement. Simon Randria ne fait plus partie de l'aventure, il pose définitivement son micro», déclare Prosh'Ely, membre du groupe Kaiamba.

Une référence

D'autres artistes sont également venus saluer la mémoire de Simon Randria. Rajery, bien que sur le point de partir pour la Roumanie, a tenu à être présent l'après-midi pour offrir une dernière mélodie à son ami, interprétant "Lanitra mangamanga" a cappella. «Je n'ai pas pu jouer de valiha, ma main tremblait devant la dépouille de Simon. Nous avons partagé de nombreux souvenirs, car nous fréquentions la même église à Antanimena. Simon était un homme souriant, talentueux, d'une grande modestie et d'une honnêteté exemplaire.

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Cette honnêteté, je l'ai apprise de lui. Nous avons collaboré lors d'une édition d'Angaredona, et je comptais inviter Kaiamba cette année. Kaiamba est une véritable bibliothèque de la musique malgache, une référence », confie Rajery. Simon Randria, dont le talent a été nourri dès l'enfance par ses parents, a grandi dans un foyer où la musique tenait une place centrale. « Notre père, qui travaillait à la gare, a acheté une guitare et un accordéon. Simon et moi avons appris la guitare, tandis que notre frère aîné s'est initié à l'accordéon.

Chaque mercredi et samedi, au lieu de sortir, nos parents nous encourageaient à apprendre la musique. En 1967, nous avons formé le groupe Troupe Randria, que je dirigeais, mais après mon départ pour l'armée, Simon a pris la direction du groupe en 1972. Il n'a jamais cessé d'écrire des chansons, et il avait un caractère généreux, toujours prêt à aider les autres», raconte son frère cadet.

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