Hier, l'ambassade de Chine à Madagascar a organisé avec l'EDBM le septième salon des médias à Ivato. C'était une occasion pour les deux parties de voir les prochains angles de coopération économique entre les deux pays.
«L'Economic Development Board of Madagascar est un outil pour conforter les investisseurs à aller de l'avant et à investir à Madagascar.» Ce sont les mots de Josielle Rafidy, directrice générale de l'EDBM, hier à l'hôtel Asia and Africa Ivato lors de la septième édition du salon des médias organisé par l'ambassade de la République populaire de Chine. L'événement a été une occasion pour la partie malgache et la partie chinoise de faire un point sur les relations socio-économiques entre les deux pays.
À l'issue du salon, les intérêts convergent, vu que la partie chinoise se dit prête à augmenter le volume de l'investissement à Madagascar. «Plusieurs investisseurs chinois sont déjà en prospection à Madagascar. On veut augmenter le volume d'investissement chinois ici», affirme l'ambassadeur de Chine, Ji Ping. Le conseiller de l'ambassade, Huo Wei, explique que la coopération sino-malgache se base sur neuf programmes qui s'alignent parfaitement aux trois piliers instaurés par le président de la République.
La partie malgache, représentée par la directrice de l'EDBM, confirme de son côté la volonté de l'organisme d'aider les investisseurs. «On peut aider les investisseurs et on se fixe comme objectif de les convertir et d'investir chez nous», s'exclame-t-elle.
Atouts
Actuellement, malgré l'impression d'une forte présence chinoise dans le monde des affaires, les chiffres démontrent que Madagascar a encore une faible capacité d'absorption des investissements chinois. Comparé à d'autres pays africains, la Grande Île accuse un retard sur ce point, explique un ancien étudiant en politique économique en Chine présent lors de l'événement. Seulement 2 % de l'investissement direct étranger (IDE) de Madagascar provient de la Chine, équivalant à environ cinq cent vingt millions de dollars de flux d'investissement enregistré.
14 % des exportations malgaches partent en Chine, avec essentiellement des minerais et des pierres fines, dont le nickel et le cobalt. 21,5 % des importations viennent de Chine. Ces chiffres devraient monter en flèche si les investisseurs chinois en prospection au pays sont convertis par l'EDBM.
Dans son discours, Josielle Rafidy vante les atouts du marché malgache, qu'elle décrit comme étant interconnecté à l'échelle mondiale grâce à divers accords préférentiels avec des organismes internationaux et régionaux tels que l'Agoa, l'Union européenne, la SADC et le Comesa. Elle souligne également les avantages de la biodiversité malgache, qui peut être exploitée, ainsi que la richesse du pays en ressources humaines qualifiées.