La coupe est pleine. Des manifestations contre le délestage ont éclaté aux 67 Ha, hier soir. Des clients de la Jirama sont sortis dans la rue pour manifester leur ras-le-bol des coupures de courant. « L'électricité est coupée pendant trois heures, puis revient cinq minutes, et survient une autre coupure de deux heures, suivie d'une alimentation qui ne dure que dix minutes.
C'est ce que nous avons enduré toute la journée», lance l'artiste Tann Faya, hier. « Nous sortons de la maison sans électricité le matin, et nous rentrons le soir, toujours sans électricité», fustige un autre habitant des 67 Ha.
On s'y attendait. Le délestage s'intensifie, de jour en jour, dans le Réseau interconnecté d'Antananarivo (RIA). Hier, il y a eu plusieurs coupures dans la matinée, suivies d'au moins une heure de coupure l'après-midi, et une autre coupure en début de soirée. « Le niveau du barrage hydroélectrique d'Andekaleka diminue davantage, de 2,2 m, par rapport à son niveau d'exploitation habituel en ce début de période d'étiage. Ceci doit être rempli pour atteindre le niveau normal d'exploitation.
Pour y parvenir, nous sommes contraintes de baisser la pression d'eau vers les centrales de production, ce qui entraînera une diminution de la production d'énergie. En conséquence, nous procéderons à un délestage tournant », explique la Jirama. Depuis hier, un délestage d'une heure a lieu entre 13 et 17 heures et d'une durée de deux heures, de 23 heures à 4 heures du matin. À ce rythme, le délestage pourrait évoluer en black-out.