Sidwaya, est allé à la rencontre de la diaspora burkinabè résidant à Johannesburg, en Afrique du Sud, le samedi 27 juillet 2024. Outre leurs conditions de séjour au pays de Nelson Mandela, elle se prononce sur la crise sécuritaire que connait leur mère-patrie depuis près de 10 ans. Entre peines et espoirs, elle appelle les Burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur, à l'union sacrée pour sauver le pays de l'hydre terroriste et restaurer l'intégrité du territoire national.
« Il ne faut pas être négatif envers ceux qui se battent », Drissa Sawadogo, gynécologue
« Je suis gynécologue à l'université de Pretoria. Je suis en Afrique du Sud depuis le 15 avril 1998. Je suis du village de Vini dans la province du Yatenga. L'intégration au sein de la société sud-africaine se passe bien.
L'expérience et les connaissances acquises ici, je compte les réinvestir un jour au pays. Je suis Burkinabè et j'aime mon pays. La difficile situation sécuritaire que traverse notre pays nous peine. Chaque semaine, j'appelle régulièrement la famille, les amis pour prendre des nouvelles. C'est une douloureuse épreuve. Mais je crois que les gens se battent et il y a de l'espoir.
Chaque jour, nous prions pour que la guerre prenne fin. Nous supportons tous ceux qui soutiennent la Transition pour que la paix revienne au pays. Aux Burkinabè de l'intérieur comme de l'extérieur, nous n'avons qu'un seul pays. Il ne faut jamais tourner le dos au pays. Il ne faut pas aussi être négatif envers ceux qui se battent chaque jour, tombent sur les champs de bataille ou qui perdent les membres de leur famille. Il faut réellement soutenir tous ceux qui se battent pour que la paix revienne au Burkina, pour que les uns et les autres regagnent leurs familles, leurs localités. Il faut que tout un chacun ait cet esprit »
« Tous les pays réellement souverains l'ont été à la suite d'âpres luttes », Yacouba Tarnagda, électricien
« Je suis à Johannesburg depuis 1998. Nous prions Dieu pour qu'il permette à notre pays de sortir victorieux de cette guerre contre le terrorisme. Nous sommes convaincus que quelle que soit la durée de la souffrance du peuple burkinabè, le camp de la vérité finira par triompher. Nous y croyons fermement, surtout au regard de l'engagement du Président du Faso et du peuple burkinabè.
J'appelle les Burkinabè à la cohésion, à l'union sacrée derrière le chef de l'Etat. Car, sans cette solidarité, cette union, le président du Faso, quelle que soit sa bonne volonté, ne pourra pas mener la lutte contre cette guerre avec succès. Tous les pays réellement indépendants, souverains l'ont été à la suite de crises et d'âpres luttes. Et notre pays ne peut pas faire exception. Il ne pourra acquérir sa véritable souveraineté sans douleur.
Nous devons demeurer dans la vérité comme notre président et le soutenir. Cette franchise est déterminante pour la victoire finale. Notre pays a d'abord besoin de paix avant de faire face aux autres problèmes de développement. Nous prions Dieu pour que tous les déplacés internes regagnent leurs localités d'origine. L'année passée, nous avons contribué à l'effort de paix. Cette année, nous nous préparons encore pour apporter notre contribution dans deux ou trois mois. De plus, nous envoyons régulièrement de l'argent pour aider nos parents déplacés, en difficultés. Nous avons foi que nous allons sortir de cette crise sécuritaire ».
« Il y a un changement dans la conduite de la guerre », Zakaria Bikiega, vendeur de chaussures
« Le principal problème ici à Johannesburg, c'est d'avoir les documents de résidence. Avant, il était plus facile de les avoir. Aujourd'hui, les conditions de leur obtention se sont considérablement compliquées. Ce qui me réjouit, c'est que les Burkinabè, contrairement aux autres nationalités étrangères, ne sont jamais impliqués dans des activités illicites. Cela nous honore. Nous prions Dieu pour que le Burkina retrouve la paix. Les attaques terroristes nous attristaient. Mais aujourd'hui, nous sommes réconfortés, car, il y a un changement dans la conduite de la guerre.
Nous soutenons cet élan et souhaitons que les Burkinabè s'entendent et que Dieu éloigne le pays du mal, protège le président et le peuple burkinabè. Nous prions pour que le président du Faso reste dans cette vision qu'il a pour le développement de notre pays, surtout le monde rural. Nous avons vu les acquisitions d'équipements médicaux. Tout le monde ne peut pas être riche, mais si dans les villages les gens arrivent à couvrir leurs besoins basiques comme l'accès à l'eau potable, la nourriture, etc. c'est déjà un pas de gagner. Que Dieu donne la force, les moyens au président du Faso, aux VDP, aux FDS afin qu'ils viennent à bout du terrorisme. Qu'il protège tous ceux qui soutiennent le chef de l'Etat dans la sincérité. J'invite tous les Burkinabè à regarder tous dans la même direction pour le développement de notre cher pays ».
« Le Burkina sera un grand pays en Afrique de l'Ouest », Boubacar Wangré, commerçant
« Je suis du secteur 5 de Pouytenga. Je vis ici depuis 1995. Avant l'arrivée de l'actuel président, notre souhait était que Dieu mette à la tête de notre pays, un homme de vérité pour présider à sa destinée, pour sauver les Burkinabè de la souffrance dans laquelle ils se trouvent. Quand tu pars en aventure et que derrière toi ton pays n'est pas en paix, tu ne peux pas être heureux.
Mais aujourd'hui, avec le capitaine Ibrahim Traoré, nous sommes contents. Car, nous constatons un changement dans l'approche de développement de notre pays, et cela à divers niveaux. Dans la conduite de la guerre, les acquisitions des armes se fait comme il se doit, des déplacés internes regagnent leurs villages à certains endroits. Au niveau du développement, nous voyons ses efforts en matière de soutien à la production agricole.
A notre analyse, le pays avance. Avec cette dynamique, dans les années à venir, le pays va tendre vers le niveau de développement du Qatar. Nous sommes satisfaits de la vision qu'il a pour le pays. Nous implorons Dieu pour qu'il protège notre président et toutes les forces vives de la Nation qui l'accompagnent, les communautés coutumières, chrétiennes et musulmanes.
Nous appelons les Burkinabè de l'intérieur et de l'extérieur à se liguer derrière notre président, le sauveur de notre pays. Il se bat pour que notre pays ne soit plus classé parmi les pays pauvres du monde, et il est sur la voie de la vérité. Ce que notre pays vit aujourd'hui va relever bientôt de l'histoire. Prenons le cas du Rwanda qui, avec tout ce qu'il a vécu, est l'un des pays les plus admirés de l'Afrique en termes de développement. Les prochaines années, le Burkina Faso sera un grand pays en Afrique de l'Ouest ».
« Nous comptons rentrer au bercail pour contribuer au développement de notre pays », Abdramane Bikiega, commerçant
« Je fais du commerce des habits, des chaussures. Je viens du village de Bila-yanga. Je suis en Afrique du Sud depuis 1996. Notre communauté n'a pas de problème ici. Nous comptons rentrer un jour au bercail pour contribuer au développement de notre pays.
Le mal qui affecte le pays, concerne tout le monde. Nous prions pour que le pays recouvre la paix, pour le chef de l'Etat et tous ceux qui l'accompagnent pour que le Burkina Faso soit en paix. Nous invitons les Burkinabè, où qu'ils se trouvent, à apporter leurs soutiens à la lutte contre le terrorisme. Chacun peut contribuer à sa manière ».
« Que notre pays recouvre la paix », Youssouf Sinka, commerçant
« Depuis six ans, je vis à Johannesburg. Je suis originaire de Yongo. Au début, la situation n'était pas facile, surtout que nous ne parlions pas l'anglais. J'ai commencé à travailler comme employé dans la restauration où j'ai fait deux ans. J'ai ouvert mon propre point de vente de chaussures, de sacs, et de divers articles, il y a juste une année. Je félicite les dirigeants du pays, en particulier le président du Faso, pour les efforts consentis dans la lutte contre le terrorisme, afin que notre pays recouvre la paix, que ceux qui ont quitté leurs villages puissent y retourner.
Face à la situation dans laquelle se trouve notre pays, j'invite tous les Burkinabè à faire preuve de pardon, de tolérance. Il faut qu'on se pardonne. Sinon, il n'y pas de vie commune, de cohésion sociale. Des Burkinabè qui travaillent à détruire leur propre patrie ne sont pas dignes. Si tu es un vrai Burkinabè, tu dois prier pour la paix du pays. Nous prions que Dieu accorde une longue vie au président du Faso, afin qu'il puisse délivrer le pays des mains des forces du mal ».