- Le Mozambique obtient un jugement de 3,1 milliards de dollars contre Privinvest devant la Haute Cour de Londres dans le cadre du scandale des "obligations thon".
- La Cour se prononce largement en faveur du Mozambique, soulignant l'exploitation par les institutions et les entreprises.
- Le propriétaire de Privinvest, Iskandar Safa, condamné à payer 825 millions de dollars et à verser une indemnité supplémentaire aux prêteurs et aux détenteurs d'obligations.
Le Mozambique a obtenu un jugement de 3,1 milliards de dollars contre la société de construction navale Privinvest devant la Haute Cour de Londres pour des pots-de-vin que la société aurait versés à ses fonctionnaires et à des banquiers du Crédit suisse dans le cadre du scandale des "obligations thonières".
Reuters a rapporté que le tribunal a statué "en grande partie en faveur" du Mozambique dans ce procès. Le juge Robin Knowles a déclaré que le Mozambique avait été exploité par des institutions et des entreprises développées qui auraient dû être mieux informées.
Le juge Knowles a déterminé que le Mozambique avait droit à 825 millions de dollars de la part du propriétaire de Privinvest, Iskandar Safa. En outre, la société doit aux prêteurs et aux détenteurs d'obligations une indemnité d'un peu plus de 1,5 milliard de dollars.
Key Takeaways
L'affaire portait sur des accords entre des entités publiques et Privinvest pour des projets de sécurité maritime et de navires de pêche. Ces projets ont été financés par des prêts et des obligations de diverses banques, dont le Crédit suisse, et ont été secrètement garantis par l'État. Cependant, une grande partie des fonds s'est volatilisée et la révélation de la dette du gouvernement en 2016 a entraîné une série de crises économiques.
Les donateurs internationaux, tels que le FMI, ont temporairement suspendu leur aide, ce qui a entraîné une chute de la monnaie, des défauts de paiement et une instabilité financière. Le Mozambique a intenté une action en justice contre plusieurs parties, dont le Credit Suisse (qui fait maintenant partie d'UBS), trois anciens employés du Credit Suisse qui avaient admis leur culpabilité aux États-Unis, Privinvest, Safa et d'autres.