- Les banques kényanes ont connu une baisse de 2,7 % de leurs actifs à 58,2 milliards de dollars au 1er trimestre 2024, sous l'effet d'une diminution de 18,5 % des prêts en devises étrangères à 7,6 milliards de dollars.
- Les banques ont réduit leurs avoirs en titres d'État de 474,3 millions de dollars au cours de la même période.
- La contraction des prêts bruts, en baisse de 2,8 % à 31 milliards de dollars, a été notable dans des secteurs tels que l'industrie manufacturière, l'énergie et le tourisme, principalement en raison de l'augmentation des remboursements de prêts.
Les actifs des banques kényanes ont diminué de 2,7% à 58,2 milliards de dollars au 1er trimestre 2024, reflétant une contraction significative du secteur due à une baisse de 18,5% des prêts en devises étrangères à 7,6 milliards de dollars, selon la Banque centrale du Kenya (CBK).
Les banques ont également réduit leurs avoirs en titres gouvernementaux de 474,3 millions de dollars. Les prêts et avances nets ont constitué 49,4 % du total des actifs au T1 2024, soit une légère baisse par rapport aux 49,7 % du trimestre précédent.
La contraction des prêts bruts, qui ont diminué de 2,8 % pour atteindre 31 milliards de dollars, a été particulièrement évidente dans des secteurs tels que l'industrie manufacturière, l'énergie et le tourisme, en grande partie en raison de l'augmentation des remboursements de prêts.
Points clés à retenir
La diminution des actifs des banques kenyanes reflète l'évolution du paysage économique. Le renforcement du shilling kenyan a entraîné une réduction notable de la demande de prêts libellés en dollars. Cette tendance coïncide avec un resserrement des conditions de crédit, les banques s'efforçant de stabiliser leurs bilans dans un contexte de hausse de l'inflation et des taux d'intérêt.
Les dépôts des clients, principale source de financement des banques, ont également connu une baisse, chutant de 2,2 milliards de dollars pour atteindre 42,6 milliards de dollars, dans un contexte d'augmentation du coût de la vie et d'un environnement économique difficile. Les dépôts en devises étrangères ont été les plus touchés, diminuant de 14,6 % pour atteindre 12,4 milliards de dollars, tandis que les dépôts en monnaie locale ont connu une baisse mineure de 0,2 %.
Ces développements indiquent une approche prudente de la part des banques et des consommateurs en réponse aux conditions économiques actuelles, soulignant la nécessité d'ajustements stratégiques pour naviguer dans le paysage financier en évolution.