Madagascar: Le pays reprend les hausses de taux d'intérêt pour lutter contre l'inflation persistante

  • La banque centrale de Madagascar relève son taux d'intérêt directeur de 11 % à 11,5 % en raison de préoccupations inflationnistes persistantes.
  • Banky Foiben'i Madagasikara augmente ses taux pour la première fois en un an, après trois réunions consécutives sans changement.
  • L'économie est confrontée à une inflation persistante depuis le début de 2024, ce qui nécessite des mesures monétaires restrictives pour contrôler l'inflation.

La banque centrale de Madagascar a augmenté son taux d'intérêt directeur pour la première fois depuis un an en raison des inquiétudes liées à l'inflation persistante, ce qui fait du plus grand fournisseur de vanille au monde un cas isolé parmi les banques centrales africaines, alors que la plupart d'entre elles laissent leurs taux inchangés.

Après trois réunions consécutives au cours desquelles les taux ont été laissés inchangés, le comité de politique monétaire a augmenté le taux directeur de 11 % à 11,5 %, a annoncé mardi la Banky Foiben'i Madagasikara, basée à Antananarivo.

L'économie est aux prises avec une inflation persistante depuis le début de l'année 2024, a déclaré la banque centrale à l'issue d'une réunion trimestrielle du comité de politique monétaire. La banque a souligné que des conditions monétaires restrictives liées à une gestion prudente de la demande sont nécessaires pour réduire les pressions inflationnistes.

Points clés à retenir

L'inflation annuelle à Madagascar s'est élevée en moyenne à 7,3 % cette année, en partie à cause du prix élevé du riz, un aliment de base. Une analyse des causes de l'augmentation des prix indique des distorsions du côté de l'offre qui entravent la baisse des prix, en particulier pour les denrées alimentaires produites localement comme le riz. Contrairement à l'époque pré-pandémique, où les prix du riz chutaient généralement de manière significative pendant la période des récoltes, les prix actuels du riz n'ont pas suivi les baisses saisonnières attendues. Cet écart a contribué à la persistance des pressions inflationnistes dans l'économie.

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