Afrique Centrale: Changements climatiques - Des parlementaires de la sous-région signent la déclaration de Brazzaville

Réunis du 10 au 12 août à Brazzaville, les parlementaires membres des commissions environnement, changements climatiques, agriculture et ressources naturelles de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) ont pris des engagements et résolutions avant de signer la déclaration de Brazzaville.

Les participants venus de sept des dix-sept pays membres de la CEEAC ont, entre autres, signé la déclaration de Brazzaville sur la mise en place du Réseau parlementaire pour l'action climatique. Il s'agit d'une plateforme de coordination des communications et d'échange d'expériences des parlementaires sur la problématique du changement climatique. Ils ont aussi adopté les axes d'une feuille de route pour assurer le renforcement des capacités des parlementaires et sa mise en oeuvre sur les changements climatiques. En outre, ils ont demandé à la CEEAC d'appuyer l'élaboration d'un programme de renforcement des capacités des parlementaires sur le changement climatique.

« Nous lançons, par la présente, un appel au renforcement de la collaboration et la coopération entre l'exécutif et le Parlement dans le traitement des questions liées aux changements climatiques ; la promulgation des lois fermes sur les changements climatiques afin de faciliter le contrôle parlementaire de la mise en oeuvre des politiques et actions climatiques ; la formation de caucus parlementaire pour exprimer et faire avancer les efforts visant à lutter contre les changements climatiques dans les Parlements nationaux et Parlements panafricains là où il n'y en a pas », ont exhorté les participants aux premières journées parlementaires sur les changements climatiques en Afrique centrale.

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Ils ont, par ailleurs, invité le Parlement congolais à partager l'information sur la création du réseau et à poursuivre l'effort de mobilisation des Parlements des autres pays de l'Afrique centrale à rejoindre la dynamique. Les parlementaires ont aussi suggéré l'augmentation d'allocations budgétaires aux commissions environnementales climat du Parlement en vue d'un contrôle et d'un suivi efficaces de la mise en oeuvre de l'action climatique ; l'élaboration de cadre d'outils et de systèmes d'évaluation de suivi axé sur les résultats et adaptés aux pays et au contexte. Le but étant de contribuer à la surveillance et au suivi de la mise en oeuvre de l'action pour le climat.

Se mobiliser pour atténuer les dérèglements climatiques

Placées sur le thème « Rôle des parlementaires dans le renforcement de l'action climatique », les assises de Brazzaville ont été organisées par le Groupe africain d'experts de soutien aux négociations, en partenariat avec les parlementaires de la République du Congo, l'Agence de développement de l'Union africaine, le hub régional pour la transparence de l'action climatique pour les Etats de l'Afrique centrale de la Commission de la CEEAC et l'Institut national d'études législatives et démocratiques et d'autres partenaires. Elles visaient à renforcer les capacités des parlementaires nationaux pour le contrôle de la responsabilité et des rapports en matière d'actions climatiques.

La ministre de l'Environnement, du Développement durable et du Bassin du Congo, Arlette Soudan-Nonault, a rappelé que les changements climatiques constituent un défi majeur, le plus important sans doute auquel l'humanité est confrontée. « Nous sommes à la veille de la COP 29 avec un article particulier : l'article 6 de l'Accord de Paris qui nous permettra de lever des financements, dans le cadre d'une transition écologique au sens large et d'une transition énergétique qu'il nous faut absolument porter. N'oublions pas que le climat est un bien commun et que se mobiliser pour en atténuer les dérèglements, c'est se battre pour soi et pour les générations futures. C'est une lutte globale à la fois personnelle, étatique, régionale et surtout collective », a-t-elle rappelé.

Clôturant les travaux, la présidente de la Commission environnement, sécurité alimentaire et développement durable de l'Assemblée nationale, Marie-Jeanne Kouloumbou, a reconnu que les parlementaires avaient un rôle à jouer face aux effets des changements climatiques et leurs corollaires. Ceci dans le cadre de l'élaboration et la mise en œuvre des législations relatives au climat et à la sensibilisation de leurs mandants.

« Les recommandations qui ont été formulées au cours de ces journées sont essentielles pour orienter notre action future. Dorénavant, nous avons la responsabilité de transformer nos idées en actions concrètes. Il est impératif que nous prenions les mesures nécessaires pour intégrer les préoccupations climatiques dans toutes les politiques publiques et les stratégies de développement », a-t-elle déclaré.

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