Les inondations ont également détruit les logements de plus de 137 000 sinistrés à travers huit régions du Niger. Reportage à Bassora, un quartier de Niamey.
A Bassora, un des quartiers de Niamey, Zouley Adamou, une mère de famille se souvient du 3 août, lorsque "toutes nos chambres étaient envahies par l'eau de pluie. Nous avons perdu tous nos biens. L'eau est montée au niveau de la poitrine. Les enfants ont failli se noyer sans l'intervention des adultes. Nous implorons les autorités d'avoir pitié de nous et de construire des caniveaux ici à Bassora".
Alhaji Hamidou, un septuagénaire de Bassora, regrette surtout la perte de ses vivres dans ces inondations. Il raconte que "plusieurs sacs de sorgho et du riz ont été emportés par les eaux. Ma famille et moi avons vraiment besoin d'aide".
A Bassora, des dizaines de familles qui ont dû quitter leurs maisons submergées par les eaux de pluie.
Les édifices censés accueillir les sinistrés sont aussi inondés
Hassan Abou Almoustapha, un jeune étudiant du quartier, explique que "même les écoles du quartier dans lesquelles ceux dont les maisons sont inondées doivent se réfugier sont inondées. Le CSI du quartier est lui aussi inondé".
A l'intérieur du pays, les pertes sont aussi énormes avec des milliers de champs de culture engloutis. Malam Bassirou, chef du village de Chiya dans la région de Zinder, craint une mauvaise récolte. D'après lui, "plus de milles champs de culture appartenant à six villages sont actuellement inondés dans notre zone. Nous sommes pessimistes pour nos récoltes de cette année".
Selon le dernier bilan communiqué par gouvernement nigérien, le 7 août, les inondations ont fait 94 morts et plus de 137 000 sinistrés sur l'ensemble du territoire national. Aujourd'hui, les habitants de Niamey craignent la montée du niveau du fleuve Niger.