Nigeria: L'agence de notation Fitch abaisse la note de crédit de Dangote en raison de problèmes de liquidité

  • Fitch Ratings abaisse la note de crédit de Dangote Industries Limited à B+, invoquant des problèmes de liquidité et de capacité à lever des fonds.
  • DIL exploite la plus grande raffinerie de pétrole d'Afrique au Nigeria, qui traite 650 000 barils par jour, et contrôle Dangote Cement.
  • Des problèmes de liquidité importants et des performances financières insuffisantes ont conduit Fitch à émettre des perspectives négatives sur DIL.

Fitch Ratings a abaissé la note de crédit de Dangote Industries Limited (DIL) à B+ et l'a placée sous surveillance négative, invoquant des inquiétudes quant à la liquidité de l'entreprise et à sa capacité à lever des fonds.

DIL exploite ce qui sera la plus grande raffinerie de pétrole d ' Afrique une fois pleinement opérationnelle, une installation de 650 000 barils par jour au Nigeria, et contrôle Dangote Cement.

"L'abaissement de la note reflète une détérioration significative de la position de liquidité du groupe", a déclaré Fitch, ajoutant que le groupe n'avait pas atteint ses objectifs opérationnels et financiers et qu'il était également affecté par les dévaluations de la monnaie naira. "Nous ne nous attendons pas à une action de notation positive tant que la position de liquidité de la société ne se sera pas améliorée de manière substantielle.

Points clés à retenir

La dévaluation de la monnaie nigériane en 2023, qui a fait chuter le naira à un niveau record, a entraîné une perte de change de 2,7 trillions de nairas (1,74 milliard de dollars) pour Dangote Industries Limited l'année dernière. La société est confrontée à un "décalage" entre sa dette libellée en dollars et ses revenus intérieurs en nairas.

La raffinerie de pétrole de la société a fonctionné à environ 50 % de sa capacité au cours du premier semestre de l'année, traitant 325 000 à 375 000 barils par jour. Fitch s'attend à ce que les marges de Dangote dans le secteur du ciment diminuent encore cette année en raison d'une capacité limitée à répercuter les coûts plus élevés sur les consommateurs, alors que la demande reste faible.

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