C'est un fait incontestable. Le sport congolais n'évolue pas depuis longtemps et n'inspire plus de respect, alors que de l'indépendance aux années 1990, il rassurait. Pour preuve, les exploits réalisés par ses athlètes : Coupe d'Afrique des nations (CAN) remportée en 1972 au football, quatre CAN glanées par les Diables rouges seniors dames de handball, des médailles obtenues dans le sport individuel se conjuguent désormais au passé.
A chaque nouvelle olympiade, les attentes sont immenses. Pour les 64 ans de l'indépendance qui coïncident également avec l'ouverture d'une nouvelle olympiade 2024-2028, le défi à relever consiste à créer les conditions pour que le Congo retrouve la place qui était la sienne sur l'échiquier continental.
Le diagnostic posé par de nombreux spécialistes apporte les vraies réponses aux maux qui minent le sport congolais dans son ensemble. Ils se résument au manque de financement, à l'insuffisance des centres de formation, à une préparation souvent bâclée, ou encore l'absence de terrains d'entraînement de qualité pour les clubs d'élite et surtout de sponsoring pour appuyer les efforts du gouvernement dans la politique de développement. Dans ces conditions, il est impossible de rêver grand.
Faute de moyens conséquents, les valeurs montantes peinent à s'affirmer. Le sport étant devenu une science, il n'y a plus de performances miracles. Tout est planifié. Les entraînements s'appuient aujourd'hui sur des mesures objectives et personnalisées. Les pays qui l'ont compris ont désormais une longueur d'avance sur nous. Sur la foi de ce constat d'une volonté étatique sans détours et d'un engagement de la nation tout entière, les sportifs congolais pourront aborder cette nouvelle olympiade sans le moindre complexe.