Depuis le 1er Janvier 2024, le gouvernement togolais au travers du ministère délégué aux soins universels, a officiellement acté la mise en oeuvre de l'assurance maladie universelle au Togo.
Si ce pas est à saluer, il suscite toutefois des interrogations auprès de différents acteurs, à savoir les employeurs, employés, organes d'assurance, populations assujetties aux cotisations ou non etc. Ainsi, ce beau monde se demande, Quel sera le sort des assurances déjà souscrites auprès des organismes privés au profit de notre personnel ? Les entreprises du secteur privé qui avaient déjà souscrit leurs employés à l'INAM devront-t-elles résilier leur contrat ? Quelles peuvent être des solutions envisageables face à des difficultés à supporter les taux supplémentaires dans le cadre de la mise en oeuvre de l'AMU ?
Quelles sont les implications financières induites par l'AMU pour nos entreprises et pour les salariés ? Quelles seront les prestations qui seront servies par les organismes de prise en charge de l'AMU ? La souscription à l'AMU est-elle obligatoire ou facultative ? Les salariés ont-ils la possibilité de négocier le taux de 5% imposé par l'AMU ? Quelles démarches possibles pour atténuer le poids de cette contribution ouvrière à l'AMU ? etc...
Pour aider à la compréhensibilité de cette assurance maladie universelle à laquelle les interrogations deviennent encore plus nombreuses, quand on en vient à la situation des salariés de la zone franche industrielle qui végètent dans une misère effroyable compte tenu du niveau bas des salaires et des conditions minables de vie et de travail, et aussi répondre à la question spécifique de savoir, « quelle doit-être la position des organisations syndicales du secteur des Enseignements Privés Laïques et Confessionnels du Togo face à cette grouille ? » que les organisations syndicales du secteur des enseignements privés laïques et confessionnels du Togo, appuyée par INSP !R-Togo en collaboration avec la COSEPLAC et le CCFD-Terre Solidaire, ont organisé le Samedi 10 Août dernier à Lomé un atelier de renforcement de capacités autour du thème, « Mise en oeuvre d'Assurance Maladie Universelle dans les Enseignements Privés Laïques et Confessionnels au Togo : lumière sur les décrets d'application de l'AMU et réponses aux questions récurrentes relatives à la mise en oeuvre de l'AMU ».
Pour les organisateurs, il a été question pour les délégués syndicaux et les représentants du personnel du secteur des Enseignements Privés Laïques et Confessionnels du Togo de trouver des réponses concrètes à toutes leurs préoccupations et celles de leurs camarades, « que suscitent la mise en oeuvre de l'AMU et d'être mieux outillés afin d'engager des discussions constructives avec les employeurs du secteur pour réussir son implémentation au sein des Enseignements Privés Laïques et Confessionnels du Togo ».
Ce séminaire qui a rassemblé une trentaine de participants (enseignants, délégués du personnel et délégués syndicaux des Enseignements Privés Laïques et Confessionnels du Togo), pour atteindre son objectif principal la réussite de la mise en oeuvre et l'implémentation de l'AMU au sein des Enseignements Privés Laïques et Confessionnels du Togo, à travers une approche interactive et participative, a permis au formateur principal, l'Inspecteur du Travail et des Lois Sociales, Consultant en Droit Social et Formateur, Egnonam Yao KOUSSODJI, d'entretenir les uns et les autres sur les deux thématiques, « Cadre juridique de la sécurité sociale au Togo », « AMU, lumière sur les onze (11) décrets de sa mise en oeuvre et réponses aux questions récurrentes ».
Pour information, la lutte contre les inégalités sociales et la protection sociale des populations est devenue un enjeu national et une préoccupation des gouvernements afin de construire une nation prospère qui donne la chance à chacune et à chacun de s'épanouir dans un climat social apaisé.
C'est donc en s'inscrivant dans cette même dynamique que l'Etat togolais a décidé d'étendre la protection sociale à tous à travers le lancement de l'Assurance Maladie Universelle (AMU) acté depuis juin 2021 par l'adoption du nouveau code du travail en son article 230 qui pose ainsi le principe de la prise en charge des risques non professionnels.
La Fin des travaux a été sanctionnée par une déclaration de la COSEPLAC à transmettre aux autorités compétentes en charge du secteur de l'enseignement.