Tivaouane — Le censeur du nouveau lycée de Tivaouane, Mamadou Tine, a souhaité, jeudi, la construction de nouveaux locaux dans son établissement scolaire de manière à pouvoir séparer les cycles moyen et secondaire, pour une meilleure prise en charge des enseignements apprentissages et la sécurité des élèves.
Malgré un nombre insuffisant de salles de classe et un déficit de professeurs, le nouveau lycée de Tivaouane affiche un pourcentage de 49,81% aux résultats du baccalauréat 2024.
Des chiffres en de-çà des possibilités de cet établissement érigé en lycée et qui a présenté ses premiers candidats au baccalauréat, cette année, a relevé Mamadou Tine.
"Nous ne pouvons pas afficher une totale satisfaction à la première présentation de nos élèves au baccalauréat. Seulement, nous pouvons juste pousser un ouf de soulagement, car nous ne sommes pas complètement derrière le peloton de derrière des établissements".
Sur les 113 candidats présentés par l'établissement, le taux de réussite est de 25% en L', 44% en L2 et 75% en série S2", a détaillé Tine.
Le censeur de ce lycée situé dans le quartier de Goumoune, a relevé, par ailleurs, la difficile gestion de cet établissement de plus de 1.500 élèves répartis entre le premier et le second cycle.
"Notre établissement n'a pas de gardien durant la journée. Ce qui est une source d'insécurité. D'ailleurs, la surveillance est devenue une préoccupation majeure depuis qu'un professeur a surpris un élève en train de fumer du chicha "', rapporte-t-il.
Il souhaite que les élèves du lycée portent des uniformes, afin de faciliter le contrôle des entrées et sorties, et par conséquent, la gestion de la sécurité de l'établissement, dont l'environnement inquiète de plus en plus la direction de l'école.
Les autorités de la structure éducative veillent à évacuer tous ceux qui trainent dans la cour, quand les élèves regagnent les classes, dit-il.
Il préconise, à défaut du port d'uniformes l'année prochaine, l'utilisation de badges, pour identifier les pensionnaires.
"L'établissement est actuellement très difficile à gérer. L'année dernière, nous avons fait monts et merveilles, pour le tenir", témoigne le responsable.
Il évoque un déficit de professeurs, avec 34 classes pédagogiques, pour, à peine, 18 classes physiques.
La salle informatique et le laboratoire sont transformés en salles de classe, pour combler le gap, relève M. Tine, qui se dit "très peiné" de priver les élèves de recherches sur le net et d'essais en laboratoire, du fait de l'exiguïté des locaux.